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Gui des feuillus

Viscum album L.

Famille des Santalaceae


Le gui prend l’apparence d’une grosse « boule » verte jaunâtre facilement repérable sur les arbres en hiver.

Sous-arbrisseau de 20-50 cm, à feuilles persistentes (sempervirente) et dioïque.
·Ses rameaux sont verts, ronds, cassants et dépourvus de poils.
·Ses feuilles de 2-8 cm sont entières, de forme ovale et plus longues que larges, légèrement charnues. Elles sont directement implantées sur la tige, sans attaches (sessiles) et opposées.
·Ses fleurs sont très petites et ont la forme de glomérules jaunes directement implantés au sommet des rameaux et à la base des feuilles.
·Ses fruits sont des "baies" blanches translucides mûrissant en deux ans.

Les Grecs associaient le gui à Hermès, grand messager de l’Olympe.
Du temps des Gaulois, les druides coupaient le gui sacré le sixième jour de l’année celtique. Le gui de chêne était particulièrement recherché. Le gui était un talisman qui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, guérissait les corps, neutraliser les poisons, assurait la fécondité des troupeaux et permettait de voir les fantômes.

Le gui renferme des substances toxiques pouvant provoquer des troubles digestifs et cardiaques en cas d’ingestion des fruits.
Les feuilles et branchettes sont utilisées en pharmacopée pour leurs propriétées d'hypotenseur, vasodilatateur, antiépileptique et diurétique.

Le gui est dépourvu de racines et se fixe à son hôte par un suçoir primaire de forme conique qui s’enfonce jusqu’au bois sans pénétrer le tissu ligneux.
En Europe du Nord, il est d’usage de s’embrasser sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie au moment des fêtes de Noël et du jour de l’an.

L’espèce est plus ou moins importante dans toutes les régions jusqu’à 1300 mètres mais rare en région méditerranéenne.
C'est une plante (à photosynthèse réduite) qui va parasiter d`autres plantes afin de bénéficier de substances complémentaires à son développement.
Elle est parasite sur le Pommier notamment et fréquente sur les peupliers, tilleuls, sorbiers, alisiers, saules, robinier, aubépines, etc.
Elle est rare à très rare sur poirier, cerisier, noisetier, charme, châtaignier, exceptionnelle sur les chênes et ormes et absente sur les hêtres.