Description

Générale

Description de Maurice Reille
(issue de l'ouvrage "IMAGES
DE QUELQUES ARBRES ET ARBUSTES
COMMUNS EN LOZÈRE et ailleurs,
Connaissance et reconnaissances")

Le Douglas vert
Sapin de Douglas ou Douglas, pin d'Oregon
Pseudotsuga menziensii (Mirb.) Franco = Pseudotsuga douglasii (Lind.) Carr.
Gymnosperme, famille des Pinacées

Le Douglas que l'on nomme simplement par le nom du botaniste écossais qui l'a
introduit en Europe en 1827, parfois désigné aussi sous le nom de pin d'Oregon
ou sapin de Douglas n'est ni un pin, ni un sapin. C'est un résineux américain à
feuillage sempervirent qui est, dans son aire d'origine, le nord-ouest de l'Amérique
du nord – de la Colombie britannique à la Californie – un arbre gigantesque
dont la hauteur moyenne est de quelque 70 mètres. L''un d''eux abattu près de
Vancouver en août 1895 avait 127 mètres de haut et près de 24 mètres de circonférence
(Pardé 1994).
Plusieurs de ses caractéristiques mêlent celles du sapin et de l'épicéa.
Le port de l'arbre, conique, rappelle assez celui de l'épicéa, avec des rameaux
étalés pendants, en draperies (1).
Les feuilles, en aiguilles molles non piquantes, sont insérées tout autour du rameau
sur un coussinet un peu saillant parfaitement visible sur un rameau défeuillé
(2). Ces coussinets sont en fait l'extrémité de segments foliaires moins
apparents que chez l'épicéa et totalement absents chez le sapin. Les aiguilles
sont un peu aplaties et présentent comme chez le sapin deux lignes blanches
(parfois peu marquées) à la face inférieure (3). Leur face supérieure est parcourue
par un sillon (4) qui n'existe pas chez le sapin. Tout le feuillage a une
odeur caractéristique d'agrumes ou de citronnelle.
Les bougeons terminaux, brun-rouge et non résineux, sont très pointus rappelant
ceux du hêtre (5).
La floraison a lieu en mai. Les fleurs sont unisexuées (monœcie). Les fleurs
mâles sont de petits glomérules jaunes (6). Les inflorescences femelles sont
dressées, à bractées longuement saillantes entre les écailles (7).
Les cônes pendants comme chez l'épicéa (8), mûrs en un an, ne mesurent pas
plus de 10 cm de longueur. Ils sont très faciles à reconnaître grâce aux longues
bractées trifides qui dépassent des écailles à extrémités arrondies (9). Ils peuvent
persister sur l'arbre plus d'un an et libèrent en s'ouvrant des graines ailées
(10). Comme chez l'épicéa, les cônes tombent entiers sur le sol.
L'écorce, d'abord verdâtre avec de nombreuses pustules de résine sur les jeunes
sujets (11), ne tarde pas à devenir brun-rouge et profondément crevassée
en vieillissant (12).
Le bois de Douglas à cœur rose saumon est très apprécié pour ses excellentes
propriétés mécaniques et sa durabilité.
Aux Etats-Unis, l'industrie du contre-plaqué est à base de Douglas (c'est l'okoumé
africain en France). Le bois de Douglas est la première des essences résineuses
sur le marché mondial. Avec 295 000 hectares plantés en Douglas, la
France possède le plus vaste boisement de Pseudotsuga hors d'Amérique.
Le plus grand arbre de France est un Douglas de la forêt de Ribeauvillé
(Haut-Rhin) qui mesurait environ 56 m en 1987 (Pardé 1988).

Identification

=
Ribeauvillé
(Haut-Rhin) qui mesurait environ 56 m en 1987 (Pardé 1988).

Identification

Biblio

Le Douglas, un arbre exceptionnel par CLAIRE Rémy

Ecologie


Nomenclature


Ethnobotanique


Noms Communs


Usage

Sapin de Noël apprécié car il a peu de pertes d'aiguilles.

Culture et arts


Repartition