Description

Générale

Description de Maurice Reille
(issue de l'ouvrage "IMAGES
DE QUELQUES ARBRES ET ARBUSTES
COMMUNS EN LOZÈRE et ailleurs,
Connaissance et reconnaissances")

Le pin sylvestre
Pin sauvage, pin du Nord
Pinus sylvestris L.
Gymnosperme, famille des Pinacées

Le pin sylvestre est assurément l'arbre le plus répandu en Lozère. Il domine
partout en Margeride, dans le pays de Peyre et le nord de l'Aubrac mais aussi
sur les causses. C'est un pionnier qui profite partout de la déprise agricole ou
pastorale. Son extension fulgurante au vingtième siècle est une conséquence du
premier conflit mondial (Reille et Pons 1982, Reille et al. 1985).
Le pin sylvestre se reconnaît toujours facilement par la couleur vert clair de
son feuillage (1 à 6) et celle rouge-brique de l'écorce de ses branches et de son
tronc dans la partie sommitale (7). L'écorce jeune s'exfolie en écailles fines (8).
Le port de l'arbre est très variable. On ne rencontre guère en Lozère de pins
sylvestres d'une belle venue au tronc élancé dépourvu de branches sur plusieurs
mètres (1, 2) comme ceux que l'on peut voir dans la forêt de Fontainebleau, en
Sologne ou dans les Vosges. Les arbres y sont souvent rabougris au tronc court
et irrégulier, avec de fortes branches et un houppier étalé, donnant un bois de
qualité médiocre souvent impropre au sciage (3,4).
Les jeunes rameaux sont orangés. Sur ces rameaux les feuilles en écaille, à
l'extrémité des segments foliaires bien visibles ont toutes à leur aisselle un
brachyblaste portant deux aiguilles (9). Leur chute et celle des brachyblastes
laisse sur la tige, une cicatrice en forme de proéminence aiguë qui est sur les
rameaux âgés de quelques années la seule marque visible du segment foliaire.
Les aiguilles sont les plus courtes des pins, de 2 à 6 cm seulement. Elles sont
tordues longitudinalement, à bords très finement dentés (loupe) et terminées
par une petite pointe aiguë qui les rend piquantes (10). Elles persistent sur l'arbre
de deux à quatre ans.
La floraison a lieu en mai. Comme tous les pins, le pin sylvestre est monoïque.
Les fleurs mâles, jaunes, sont de petits cônes pointus groupés en paquets, en
position subterminale de certains rameaux de l'année (11). Elles libèrent un très
abondant pollen transporté par le vent (12).
Les inflorescences femelles sont de petits cônes charnus rougeâtres, globuleux,
de 5 à 10 mm, qui apparaissent à l'extrémité des rameaux de l'année (13,
14).
La maturation du cône se fait en deux ans (15, 16). Le cône mûr, brièvement
pédonculé, n'a pas d'orientation précise, il peut être dressé, pendant ou latéral
(17). Il est d'assez petite taille, c'est le plus petit cône de pin. Il est un peu allongé,
de 3 à 6 cm seulement. Les écailles sont brun-jaune, mates et portent
sur leur face supérieure deux graines ailées de couleur bistre clair (18). Les cônes
tombent précocement au cours de la 2ème année de leur maturation, ne persistant
jamais très longtemps sur l'arbre.
L'écorce des arbres âgés est brun-rouge, craquelée avec de larges écailles (19).
Lorsqu'il est issu de beaux arbres, celui des races dites « races nobles1», le bois
de pin sylvestre est le meilleur des espèces indigènes et il est utilisé dans tous
les domaines de la menuiserie. C'est un bois riche en résine à cœur rose et aubier
jaunâtre, moyennement lourd, (densité de 0,5 à 0,65). Le bois de pin sylvestre
de qualité supérieure (race de Riga) importé des pays scandinaves ou de
Russie est commercialisé sous le nom de « sapin rouge du Nord ».

Identification

Biblio


Ecologie


Nomenclature


Ethnobotanique


Noms Communs


Usage


Culture et arts


Repartition