Description

Le Micocoulier de Provence ou micocoulier du Midi est un arbre familier des régions méditerranéennes et moyennes-orientales, de la famille des .
C'est un arbre à feuillage caduc à l'écorce lisse, il peut mesurer de 5 à 25 mètres de haut. Exceptionnellement, il peut vivre 600 ans et devenir un gros arbre de 5 à 6 m de circonférence.

  • ses feuilles sont alternées sur la tige, ovales-lancéolées, acuminées (pointues à leur sommet), simplement dentées, rudes et pubescentes (portant de petits poils)
  • ses fleurs verdâtres, naissent avec les feuilles en avril, elles sont hermaphrodites (portent à la fois les organes mâles=étamines et femelles=pistil), solitaires et "pédonculées" (situé à l'extrémité d'une tige ou "pédoncule")
  • son fruit (septembre-octobre) plus ou moins charnu, enveloppe un unique noyau ou graine (c'est une drupe, comme la cerise), globuleux comme un gros pois et fixé au bout d'un long pédoncule, d'abord verdâtre, il noircit avec le temps.
Il est appelé micocoulier en Méditerranée, arbre ortie ailleurs en Europe. Carl von Linné l'a appelé Celtis en rapport au peuple celte et australis pour désigner le sud de l'Europe (régions australes).

Le micocoulier appartient depuis peu (2003) à la famille des Cannabacées (famille du chanvre et du houblon) ; auparavant il était rangé avec l'Orme (famille des Ulmacées).

Usages

Arbre d'ornement apprécié dans le paysage méditerranéen, le micocoulier était autrefois cultivé pour ses fruits (les micocoules) qui servent encore aujourd'hui à aromatiser de l'alcool. De son bois on fait des manches de fouet très renommés, son feuillage pouvait servir de fourrage tandis que la racine ou l'écorce fournissait autrefois une teinture jaune.

Il est un bon bois de service, ses branches sont flexibles, résistantes, faciles à tresses. On en faisait des perches, des tuteurs, des cannes à pêche, des avirons, des bâtons de chaises à porteurs, des attelles, des manches de fouets et des cravaches, des cercles pour les tonneaux, des baguettes de fusil et des pièces de lutherie.

Avant que le platane ne le remplace au milieu du XIXe siècle, il était l'arbre préféré des paysagistes pour embellir et "rafraichir" les villes car la graine germe facilement, ses feuilles sont sans désagréments, il est très résistant à la sécheresse, au vent et au froid et est peu sensible aux insectes et à la pollution.

Il subsiste à Sorède, dans les environs de Perpignan, un atelier qui est peut-être le dernier au monde à travailler le micocoulier comme on le faisait dès le XIIIe siècle dans la région. Tandis qu'à Sauve, dans le Gard, le micocoulier est encore cultivé pour la fabrication traditionnelle des fourches.

Écologie & habitat

Le genre Celtis contient plus de 80 espèces surtout tropicales ; sous les tropiques (Zaïre, Côte d'Ivoire) on trouve des micocouliers de plus de 40 m de haut. Celtis australis ou micocoulier de Provence est la seule espèce "indigène" du genre en France. Le micocoulier de Provence est originaire d'Europe du Sud et d'Asie mineure (Anatolie).

Il est réparti du sud de l'Europe à l'Asie occidentale et l'Afrique du Nord ; on le trouve en France occupant les haies et coteaux dans le Midi, le Sud-Ouest ou encore en Corse. Il préfère les sols calcaires et redoute les sols trop argileux et marécageux. Résistant à la sécheresse, il se plait aussi au milieu des pierres et des cailloux, ce qui ne l'empêche pas de bien s'implanter dans les terres riches et profondes, où sa racine pivot ancre l'arbre très solidement.

Sources

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-14954
http://en.wikipedia.org/wiki/Celtis_australis
http://fr.wikipedia.org/wiki/Micocoulier_de_Provence