Au Cameroun, les forestiers vident le réservoir d’essences

Biodiversité. 42 sociétés, dont des françaises, ont violé la loi forestière en 2002-2003. Par Fanny PIGEAUD – mercredi 28 juillet 2004 (Liberation – 06:00)

Approuvée le 20 juillet par le ministère de l’Environnement
et des Forêts du Cameroun, l’étude réalisée par l’organisation non
gouvernementale (ONG) Global Witness compare le volume et le nombre d’arbres
autorisés par l’Etat et ceux déclarés, après exploitation, par les
entreprises. Pour la première fois, ces chiffres sont confrontés. Résultat,
42 sociétés, sur un échantillon de 58, ont violé la loi forestière en
2002-2003. D’autres ont exploité des essences qui n’étaient pas mentionnées
sur leur certificat annuel de coupe. Beaucoup ont dépassé la quantité de
bois permise et censée assurer la régénération des espèces. En tête, la
société camerounaise SEFN, qui a abattu 3 573 arbres au lieu de 1 442, et
Pallisco, filiale du français Pasquet, donnée d’habitude en modèle et
soutenue par la Banque mondiale, qui a dépassé de 40 % le volume prévu. La
société Cambois (groupe Rougier) a coupé 293 ayous (le bois le plus précieux
au Cameroun) de plus qu’autorisé.

1 commentaire

  1. Triste destin que de voir les arbres tombés et créer des vides dans les forêts.. mais à ses lacunes pourquoi n’ établissez-vous pas une loi obligeant les cie forestières à remplacer autant d’ arbre coupé par de nouvelle plantation.. et si on veut être logique on ne donne pas de permis de coupe si les plantations des années antérieures ne sont pas faites.. en d’ autres mots j’ attends ton effort avant de te servir.. s’ ils ont été voraces ils devront combler l’espace sacrifié..

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