Un site Internet sur les arbres fruitiers rares…
Que signifie le terme fruitiers rares ?
Tout simplement des fruitiers que l’on ne rencontre que rarement, très rarement, ou jamais, lorsque l’on se promène dans le pays ou la région où l’on réside, que ce soit dans les jardins ou en pleine nature, alors qu’ils pourraient y prospérer (avec le cas échéant des restrictions locales climatiques, mais pas toujours…).
L’adjectif « rare » met en jeu quatre notions :
– le lieu géographique : Le fruitier n’existe pas dans la région donnée et personne ne le connaît et ne sait, qu’importé d’un autre pays de climat similaire, il s’acclimaterait facilement ; ou bien il est connu comme poussant dans des contrées plus clémentes et l’on se fait une idée fausse de sa rusticité réelle, etc.,
– l’époque : Un fruitier peut être rare aujourd’hui et avoir été commun au Moyen-Age,
– la tradition culturelle : Le palais indigène a été habitué dès l’enfance à des saveurs locales et les saveurs exotiques déplaisent au commun des adultes : C’est le cas du ressenti négatif européen de certaines saveurs appréciées en Chine; autre exemple, la région a une vocation maraîchère ou forestière dans son économie agricole traditionnelle et la réflexion sur la diversification fruitière n’a pas eu lieu, etc.,
– le caractère insolite d’une variété au sein d’une espèce courante : Qui mange fréquemment des nèfles (germaniques ou japonaises) sans pépins? des pommes d’un kilo? des framboises noires? Qui a goûté en Provence un kaki de la variété ‘Hana Fuyu’ dans le jardin d’un voisin? etc.
Un fruitier rare (sauf exceptions, car il en existe de notables) ne l’est donc pas universellement : Selon le climat de la contrée du monde où l’on réside, l’époque à laquelle on se situe et la culture (au sens culturel et non cultural) locale, il sera considéré comme un fruitier banal… Et le curieux (au sens noble) plantera des variétés ou formes rarissimes de fruitiers banals, donc des fruitiers rares…
Pour la France métropolitaine, si l’on se contente de quelques exemples de fruitiers rares, on peut citer :
Le pistachier (Pistacia vera), la cudrane (Cudrania tricuspidata), l’azérolier (Crataegus azarolus), le plaqueminier de Virginie autofertile en cultivar sélectionné (Diospyros virginiana ‘Meader’), le camérisier du kamtchatka (Lonicera kamtschatica), l’asiminier (Asimina triloba), le néflier germanique sans pépins (Mespilus germanica ‘Apyrena’), le cornouiller mâle à fruits jaunes (Cornus mas ‘Fructu flavo’), le ragouminier (Prunus tomentosa), le goumi du Japon (Elaeagnus multiflora), la passiflore rustique herbacée américaine (Passiflora incarnata), l’hovénie sucrée (Hovenia dulcis), le kiwi à fruits lisses ‘Ananas de Mitchourine’ (Actinidia arguta x Actinidia kolomikta ‘Ananaskaja’), le framboisier à fruits noirs (Rubus occidentalis).
Pour plus d’informations voir le site de la « Confrérie des planteurs de fruits rares »
2 commentaires
j aimerai connaître le nom d »un grand arbre décoratif qui a de petites feuilles de plaqueminier, mais qui ne rougissent pas en automne et qui ne porte pas de fruits…
Pour vous aider dans la détermination d’un végétal ornemental vous pouvez :
– vous rapprocher du projet « Détermination de plantes » de Tela Botanica : https://www.tela-botanica.org/projets/determination-de-plantes/
– essayer avec l’application Pl@ntNet : https://plantnet.org/ et version desktop : https://identify.plantnet-project.org/