L’ONG Bon Air appelle l’Etat ivoirien à protéger les jardins publics

Déclaration : Rasage du centre commercial de Treichville

L’ONG Bon Air lance un appel pressant à tous les maires et aux Gouverneurs des districts pour la protection de ce qui reste des jardins publics de Côte d’Ivoire.

Le samedi 13 janvier, le ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat a procédé au rasage d’un centre commercial qui était en construction à l’avenue 8 dans la commune de Treichville. Ce centre commercial avait la particularité d’être situé sur l’aire réservée au jardin public de la commune. Il ressort des enquêtes menées par l’ONG Bon Air que les promoteurs du centre commercial bénéficiaient de la bénédiction des responsables communaux qui se justifient par un besoin d’offrir du travail à des Ivoiriens et de sécuriser la zone.

L’ONG Bon Air lance un appel pressant à tous les maires et aux Gouverneurs des districts pour la protection de ce qui reste des jardins publics de Côte d’Ivoire. S’il est vrai que les années de guerre ont détourné l’intérêt des Ivoiriens des questions environnementales, il n’en demeure pas moins vrai que l’actualité récente de notre pays indique que ces questions revêtent une importance capitale pour la survie des populations. Le scandale des déchets toxiques illustre suffisamment que les populations toléreront de moins en moins que l’on joue avec les questions d’environnement.

L’ONG Bon Air encourage donc vivement le ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat et tous les autres ministères intervenant dans l’aménagement du territoire à gérer les questions liées à l’Environnement avec davantage de rigueur et avec le souci permanent d’éviter à la Côte d’Ivoire des catastrophes dont le monde est actuellement victime à des fréquences qui doivent interpeller.
D’ores et déjà, l’ONG Bon Air dénonce la destruction systématique des espaces verts et des espaces de jeux du quartier Biafra dans la commune de Treichville ; des espaces verts du quartier «Toits-rouges» à Yopougon ; du jardin public du terminus du bus n°14 à Williamsville et celui de la Sogefiha à Abobo. La liste des jardins publics détruits et des espaces de jeux transformés en bâtiments, avec la complicité des autorités communales est longue.
L’ONG Bon Air invite les populations à dénoncer la destruction les jardins publics et autres aires de jeux réservés à l’oxygénation des quartiers.
Fait à Abidjan le 15 janvier 2007

Pour l’ONG Bon Air, www.ongbonair.org
Le président du Bureau Exécutif
Koné Satigui

1 commentaire

  1. je vois que même dans un PPTE, les populations ont droit à une qualité d’air. et cela passe aussi par la qualité des espaces verts publics. puisqu’aujourd’hui le développement durable a une portée collective, et exige une participation citoyenne, les ONG comme la votre sont en bonne position. et nous autres sommes prêts à nous associés à de telles batailles.
    je vous remercie

    YAPI

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