Communiqué de presse des Associations de Protection de l’Environnement du Maroc du Nord
A l’occasion du Premier Mai, les associations de protection de l’environnement dans le Maroc du Nord groupées autour de Écolo Plateforme Maroc du Nord communiquent à l’opinion publique nationale et internationale le Communiqué N° 1 suivant :
Nous, associations environnementalistes du Nord du Maroc :
Association Homme et Environnement (AHE), Berkane, Espace de Solidarité et de Coopération de l’Oriental (ESCO), Oujda, Association Amis de l’Environnement (AAE), Oujda, Association AZIR, Al Hoceima, Association Thissaghnasse pour la Culture et le Développement (ASTICUDE), Nador, Association Mobadara, Zaïo, exigeons que les engagements du gouvernement du Maroc vis-à-vis de la communauté internationale soient réellement considérés et surtout respectés. Il s’agit notamment des conventions, protocoles et accords suivants :
– Convention Africaine sur la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles (Convention d’Alger, 1968), adhésion en 1977 ;
– Convention relative aux zones humides d’importance internationale (Ramsar, 1971), ratification le 20 juin 1980. Plusieurs zones humides ont été récemment désignées dont l’Embouchure de la Moulouya, le Cap des Trois Fourches et la Lagune de Nador, Sebkha Bou Areg (« Mar Chica ») ;
– Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (World Heritage Convention, Paris 1972), ratification le 28 octobre 1975 ;
– Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, CITES (Washington, 1973), ratification en 1975 ;
– Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution (convention de Barcelone, 1976), ratification en 1980 ;
– Protocole relatif aux aires spécialement protégées de la Méditerranée (de la convention de Barcelone, Genève, 1982), ratification en 1982 ;
– Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS) (Bonn, 1979) signature en 1983 ;
– Convention sur la lutte contre la désertification et la sécheresse en 1994 ;
– Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (New York, 1992), signature en juin 1992 et ratification en décembre 1995 ;
– Convention sur la diversité biologique (Rio, 1992), signature en juin 1992, ratification le 21 août 1995.
Nous dénonçons :
– Les graves atteintes portées à l’égard de nos patrimoines écologiques et paysagers au nom du développement économique et de la promotion touristique mais au détriment du développement durable ;
– L’attitude et la pression exercées par les lobbies financiers (promoteurs immobiliers, spéculateurs du foncier,……) envers les représentants de l’Etat et les élus locaux dans le but de s’approprier de tous les terrains domaniaux y compris dans les zones sensibles d’intérêt mondial. L’aire protégée de la Moulouya (Saïdia) en est l’exemple frappant. Cette action ne peut être que désastreuse à la fois sur notre patrimoine écologique combien sensible et notre population locale combien pauvre et démunie.
– Le silence inhérent des Département de l’Environnement et des Eaux et Forêts qui ne sont, semble t il, pas en mesure d’accomplir consciencieusement la mission qui leur est assignée et qui consiste à la protection de l’environnement et à la sauvegarde des ressources naturelles. Ces organismes étatiques ne font qu’entretenir l’illusion d’une protection superficielle qui, dans ces circonstances, risque uniquement de servir « d’alibi » aux politiques entravant l’application des droits de l’environnement et du littoral ;
– Nous rendons responsables le gouvernement marocain de toutes les conséquences que leur politique irrationnelle du développement puisse avoir sur les écosystèmes et sur les conditions de survie des générations à venir,
– Exigeons l’arrêt immédiat de la réalisation des trois terrains de golf à Saidia qui auront des impacts catastrophiques sur les apports d’eau
– Demandons au premier ministre de mettre tous les moyens en œuvre pour la réalisation pleine et entière de son mandat de protection et de tirer les conséquences des évènements climatiques survenus à Georgia aux USA et en Indonésie,
– Appelons les partis politiques et le tissu associatif à prendre conscience de la situation et à prendre les mesures nécessaires afin de préserver notre patrimoine écologique et barrer le chemin aux profits élitistes et personnels
– Demandons au gouvernement marocain le respect des textes nationaux et internationaux ratifiés par le Maroc et l’arrêt immédiat de toutes actions conditionnées par les pressions d une élite qui cherche que l’intérêt personnel,
– Appelons le parlement marocain par ces deux chambres à stopper toutes mesures et projets destinés à détruire notre environnement et exposer la population à la pauvreté perpétuelle.
En savoir plus… http://nador.ma/
SOURCE: http://www.tanmia.ma/article.php3?id_article=11132&lang=fr
5 commentaires
Ecologistes du Monde unissez vous!
Le SIBE de l’EMBOUCHURE de la MOULOUYA est en danger de mort. Le Gouvernement Marocains est devenu enragé contre la nature, les écosystèmes, l’environnement et la boidiversité.
La multinationale espagnole FADESA et ses conplices dans le Gouvernement Marocain se préparent à la construction d’une station d’épuration des eaux usées dont la conduite d’évacuation sera dirigée sur le Sibe de l’Enbouchure de la Moulouya classé RAMSAR.
Il va de soit, que si ce projet est réalisé des milliers d’oiseaux vont souffrir et d’autres mourir. Déjà les tortues grecques et les calcidès ont souffert du Méga projet Méditéranéa-Saîdia, La forêt de Tazegraret et l’unique Juniperaie ont été entièrement décimées et voilà que FADESA et ses complices se préparent à exécuter un autre crime écologique. Si rien n’est fait, cette zone humide qui présente un intérêt certains pour l’Humanité et les générations futures sera perdue une fois pour toute.
L’éteau se resserre sur les générations à venir globalement !nos actions se doivent d’etre rapides et coordonnées …je partage et me joins à toutes les justes dénonciations ci-dessus !Merci pour ces infos , et les suivantes !Bon courage! Aziz Bousfiha Fes
tout à fait d’accord :)!
moi je propose simplement de saisir les instances internationales pour que le gouvernement marocain soit juger de ses crimes ecologiques et du non respect des conventions internationales.
Ilias.
j aimais tellement cette plage avec de belles dunes sauvages, des herbes qui nous chatouillaient avant d’arriver à la mer, tout ça c’est fini !!
on a tué mes souvenirs d’enfance !!
L allongement du trotoire sur le boulevard a grignoté nos dunes, les clients achétent des appartements construits sur des marécages, tous les agriculteurs de la région savent que ce ne sont pas des terrains constructibles, mais les clients ne le savent pas,ils achétent et dans 10 ans, leur investissement ne vaudra rien.
Aussi la region qui a souffert de la secheresse, Fadesa apres 2 ans de forage, a trouvé de l ‘eau tout pres de Fezouan, l au est ensuite acheminée vers les logements !!!
Et les agriculteurs !!! ceci assechera certainement les nappes fréatiques !!!
merci mai si cela se passe mal pour l ‘agriculture …, Fadesa et le gouvernement marocain devront rendre des comptes !!!!