Les Français rêvent de villes vertes !
Résultats de l’enquête UNEP-IPSOS 2008 publiée le 20 février :
« Les espaces verts de demain, usages et attentes des Français »
Les Français veulent plus de vert dans leur cadre de vie ! L’enquête 2008 de l’UNEP (Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage), menée en partenariat avec IPSOS, révèle que
les parcs et jardins sont devenus indissociables de leurs attentes en matière d’aménagement urbain.
– Pour 72 % d’entre eux, la présence d’espaces verts à proximité de leur habitation a été un critère essentiel dans le choix de leur lieu de vie.
– Près d’1 Français sur 3 juge insuffisants les budgets que les collectivités consacrent aux parcs et jardins, et plus de la moitié réclame que soit instaurée l’obligation d’un pourcentage minimum d’espaces verts dans chaque projet immobilier ou commercial.
Les Français font rimer « verdure » et « cadre de vie »
L’enquête UNEP-IPSOS révèle qu’un quart des Français n’ont pas accès à un jardin privé, qu’il soit individuel ou collectif.
– Dans les grandes villes, ils sont 1 sur 3 dans ce cas, et jusqu’à 1 sur 2 en région parisienne. Leur seule opportunité de satisfaire leur désir de nature est donc de se réfugier dans les parcs et jardins publics. Rien d’étonnant, dans cette configuration, qu’ils soient 72 % à considérer la présence d’espaces verts à proximité de leur lieu d’habitation comme un critère « important », voire « prioritaire » lorsqu’ils emménagent.
– Visiblement jamais rassasiés de verdure, ceux qui disposent d’un jardin privé sont également les plus attentifs à l’existence d’espaces verts
publics près de chez eux (82 %).
La prise en compte du végétal au sein de l’aménagement urbain : peut mieux faire !
A la faveur de l’imminence des élections municipales, la fin de l’année 2007 a vu l’éclosion de nombreux projets d’embellissement urbain à travers toute la France. Selon l’enquête TNS de novembre 2007 pour l’Observatoire de la Ville, un peu plus d’un élu sur deux a déjà créé des espaces verts respectant la biodiversité, et 28 % prévoient de le faire.
Mais ces efforts, s’ils sont réels, sont visiblement insuffisants aux yeux des Français :
– près d’1 sur 3 estime que les budgets consacrés par les collectivités aux parcs et jardins ne sont pas assez élevés.
Sans doute faut-il lire dans cette demande l’expression d’un besoin plus profond, celui du développement des espaces verts urbains sur le long terme, pour une rénovation durable de leur cadre de vie.
– Dans la même veine, plus d’1 Français sur 2 souhaiterait que, dans tout projet immobilier ou commercial, un pourcentage minimum d’espaces verts soit imposé.
Fait rassurant : les élus semblent bien sensibilisés aux attentes de leurs administrés en matière de développement durable et d’environnement.
– 44 % des maires estiment que, lors des élections municipales à venir, l’environnement et le cadre de vie compteront davantage qu’en 2001 (sondage IPSOS-Courrier des Maires, oct. 2007), et
– 99 % pensent que les problématiques liées au développement durable auront une place importante dans la façon dont ils géreront leur commune dans les années à venir (enquête TNS-Observatoire de la Ville).
1, 2, 3, nous irons au parc… !
Le constat le plus dur de l’enquête est sans doute celui-ci :
– 4 Français sur 10 iraient au parc s’ils en avaient un près de chez eux.
Loin d’être réfractaires à l’idée de s’y rendre, bien au contraire, ces « orphelins de la verdure » n’ont tout simplement pas la possibilité de le faire. Les jeunes sont les premières victimes de ce phénomène.
Au rayon des bonnes nouvelles, notons tout de même que la moitié des Français fréquentent les parcs, squares ou jardins publics plus d’une fois par mois. Cette pratique est plutôt masculine (82 % des hommes vs 69 % des femmes). Les moins de 50 ans sont en général plus adeptes de
parcs que leurs aînés (81 % vs 69 %). Quant aux usages régionaux, les Franciliens détiennent le record de la fréquentation d’espaces verts publics (9 sur 10 s’y rendent au moins de temps en temps).
Des espaces verts aux vertus apaisantes
La majorité des Français qui fréquentent les espaces verts régulièrement le font pour se détendre. En effet, ces « bulles de nature » sont associées à une meilleure qualité de vie et au bien-être.
Ce sont également des lieux privilégiés pour faire jouer les enfants (27 %), pratiquer un sport (10 %) ou encore promener son chien (10 %).
Ceci explique sans doute que, parmi les réalisations végétales les plus demandées par les Français, on retrouve les aires de jeux en première place (31 %), suivies par les parcours de santé (28 %). Les murs et toitures végétalisés, réalisations esthétiques par excellence, sont également plébiscités : 15 % des personnes interrogées souhaiteraient en voir davantage.
La ville rêvée des Français : quand le végétal donne vie au bâti
– 2 Français sur 3 voient leur ville idéale comme un équilibre harmonieux entre architecture et espaces verts. Les hommes sont 70 % à penser ainsi. Les femmes vont encore plus loin : au-delà de celles qui aspirent à une harmonie entre végétal et bâti (27 %), plus d’un quart rêvent
d’une ville où le végétal prendrait totalement le pas sur les constructions.
Une inclination qui trouve un écho favorable, semble-t-il, dans les représentations des élus locaux : d’après l’enquête TNS-SOFRES pour l’Observatoire de la Ville, 46 % d’entre eux considèrent que l’environnement fait partie des principaux enjeux pour les villes de
France dans les 10 prochaines années.
Du travail en perspective pour les entreprises du paysage, qui ambitionnent de « remettre le végétal au cœur de la ville » !
1 commentaire
Les attentes des Français en terme d’espaces verts sont en effet importantes, que ce soit pour leurs jardins privés (pour ceux qui ont la chance d’en avoir un) ou pour les espaces publics de leurs communes et ça se voit sur le terrain!
Ce besoin de « nature » est cohérent avec les soucis environnementaux de plus en plus souvent évoqués dans les médias et la sphère publique.
Qu’en est-il des végétaux plantés par les communes?
Pour celles qui ne disposent pas de système de production propre, les achats doivent souvent passer par des appels d’offre…
Et malheureusement, les critères environnementaux restent secondaires dans le choix du fournisseur… que ce soit par sa proximité ou la façon de son système de production préserve l’environnement (PBI, MPS, ISO14001 etc…). On continue souvent de choisir le moins-disant, des fois pour quelques centaines d’euros de différence, au détriment du petit producteur local…
A quand des « politiques publiques » DURABLE DU DEBUT JUSQU’A LA FIN??
Est-ce vraiment durable de créer des espaces verts quand les plantes viennent par camions de Hollande, d’Espagne ou d’Italie? Mais ça, bien sûr, le grand public ne le voie pas…
Trop de médiatisation, pas assez de cohérence…
Un petit pépiniériste un peu en colère