La riposte du platane en or

Un spécimen hybride résiste au chancre coloré, un parasite américain.

Le 15 août 1944, c’est le jour du débarquement de Provence : 55 000 soldats, 11 000 véhicules… et un parasite. Planqué dans le bois des caisses de munitions américaines, le chancre coloré du platane prend pied en Europe. Ce champignon qui s’insinue profondément dans le tronc vous abat un centenaire en quelques printemps : l’arbre attaqué coupe les réseaux de sève où le chancre est entré, tant et si bien, qu’il finit par tous les bloquer et dépérir, d’autant plus vite que le champignon lui injecte des toxines redoutables. Aucun traitement n’arrête alors sa course mortelle.

Par Corinne BENSIMON

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7 commentaires

  1. Loin de moi l’idée de dire du mal de la recherche de variétés (ou hybrides) résistantes aux maladies. Mais là, quand même, on ne parle que d’un arbre introduit en France le long des routes uniquement dans un rôle paysager. Le champignon semble essentiellement transmis par les interventions de l’homme (élagage et travaux de terrassements avec outils contaminés). Les régions où pousse naturellement cet arbre devraient donc pouvoir constituer des sites de préservation de l’espèce, pas besoin de créer un hybride résistant. Je préfère la recherche de variétés résistantes pour les espèces ayant un rôle économique plus important. Et puis, le long des routes, pourquoi ne pas planter des espèces locales, le micocoulier par exemple?

    1. Je suis entièrement d’accord avec vous. L’Homme fout de b.. et après il pense pouvoir réparer en détraquant tout.
      Ces chercheurs sont complètement déconnectés de la Nature, seul leur porte-monnaies les intéresse et ils permettent à des multi-nationales comme {{« MONSANTO »}} de faire des MM € de bénéfices . Comme le maïs OGM (MON810, etc.) nous irons les couper.

    2. Le platane commun des alignements (Platanus acerifolia) n’existe pas à ma connaissance à l’état sauvage dans la nature : c’est un hybride entre le Platanus orientalis d’Europe du Sud et une espèce américaine.

      Donc une nouvelle variété brevetée de platane, ça ne m’émeut pas plus qu’une nouvelle variété de tomate ou de rosier.
      Ca n’a aucun interêt écologique.

    3. Tout à fait d’accord, un arbre dont l’origine et les racines plonge dans l’histoire d’une région sera beaucoup plus résistant au attaques diverses.

      Ex : dans la ville xxx le magnifique cours aux « frais ombrages » de platanes centenaires est achevé à la tronçonneuse aprés avoir été décimé par le chancre… On y replante des tilleuls de Crimé, bien cher, avec le goutte à goutte,quelques années et les tilleuls sont tous morts, sauf ceux qui plantaient leurs racines en bordure du fleuve. Depuis des micoucouliers arbres de Provence, font leur vie, de l’ombre et de verts ombrages ; pourquoi aller chercher bien loin ce que l’on à chez soi ?…

    4. …et en plus, le platane provoque des allergies 2 fois par an. On fait beaucoup de cas de l’ambroisie que l’on veut éliminer et on veut sauver les platanes !
      Vive le chancre et vive le micocoulier.

    5. L’homme dans le processus de contamination est certes, l’un des principaux responsables. Toutefois les entreprises spécialisées (paysagistes, élagueurs, …) appliquent toutes les consignes de désinfection et de destruction des bois contaminés.

      Mais il n’en est pas de même pour tous les intervenants qui procèdent à des travaux de terrassements et rares sont ceux qui respectent les mesures prophylactiques.
      Mais l’homme n’est pas le seul responsable.

      A titre d’exemple la contamination des platanes le long de la rivière à l’Isle-sur-Sorgues (84) s’est essentiellement transmise par les rongeurs aquatiques qui ont introduit le champignon par les blessures qu’ils ont occasionnés aux racines.

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