Floraison des Camélias à Oshima

Oshima est une des sept îles volcaniques au sud de Tokyo face à la péninsule d’Izu. C’est la plus grande, de 91 km2, avec quelques 10 000 habitants, et 3 millions de Camélias. Elle fait partie du parc national Fugi-Hakone-Izu.

Son symbole est la fleur de Camélia, et en raison de la douceur de son climat son nom signifie « île du printemps éternel ». Le costume national est en damier noir et blanc et parement rouge. Les habitants vivent de la production de l’huile de Camélia et de ses dérivés.

Le volcan Mihara-Yama est toujours en activité comme en témoignent les fumerolles permanentes qui jaillissent des bords du cratère. IL est le point culminant à 758 mètres, sa dernière éruption date de 1986, ce nouveau cratère s’est formé dans celui de l’éruption de 1956. La lave maintenue sous pression sous le cratère s’est libérée en un jet étonnant et spectaculaire, haut de 1500 mètres. Cette éruption a eu lieu après 210 années de silence. Pour les japonais il est la maison du démon Godilla, un sanctuaire a été édifié pour le vénérer à la base du cratère.

L’île offre deux ports Motomachi port au nord-ouest et Okata port au nord, des structures d’accueil pour le tourisme (aéroport, hôtels, office du tourisme, poste, camping, location de voiture, onsen, soit bains chauds, circuit pour vélo, hôpital police, des chemins pédestres fléchés et entretenus comme savent le faire les japonais, des plages au sable noir, la plus belle est celle de Sanohama, un Zoo gratuit face à l‘Océan Pacifique, un parc municipal avec des essences d‘Australie et Nouvelle-Zélande toutes étiquetées, points de restauration nombreux).
Le parc possède l’une des plantes la plus extraordinaire du monde : Erythrina crista-galli, Erythrine corail, ou l’arbre de corail, plante brésilienne, la floraison rouge est un enchantement sur cet arbuste.

On peut visiter le musée de la mer, Pare La’mer, en Français « le Palais de l’Océan», où sont exposés 30 000 spécimens de poissons dont 4 000 venant du monde entier, le musée de l’histoire locale, le musée du volcan, et le musée des Camélias.

Le jardin botanique, Tsubaki Camelia Garden abrite quelques 500 camélias dont la floraison s’étale entre janvier et mars. Au japon on parle de festival du camélia, Tsubaki matsuri. On les découvre dans un bois, sous un tunnel formé par deux rangées de Camélias, long de 100 mètres, dans un parc municipal, dans une serre. On peut assister à des concerts, des danses.

Les habitants ont rendu célèbre une mauvaise herbe qui pousse le long des chemins, dans les jardins : l’Ashitaba, une Angélique Angelica keiskei que l’on retrouve dans tous les plats, en vente de partout, en graine, en poudre et en pot. Elle a de nombreuses propriétés médicinales qui maintiennent en bonne santé.
En juin-juillet la floraison des Hydrangea sera aussi un autre festival de beauté florale.

Sur la partie sud-ouest, le long de la route, le Sennami Stratum Section est une superposition de dépôts volcaniques, découverte en 1953, correspondants à 100 éruptions qui se sont manifestées depuis 15 000 ans.
L’île offre une végétation naturelle dense soit au niveau de la cote ou encore sur les pentes du volcan et dans le « Back Desert », un désert de pierres volcaniques rouges et noires empilées laissées par la dernière explosion, à peine colonisées par la végétation.

En cette fin d’hiver, dans le Back Dessert le sol meuble est fixé par endroits par les touffes blanches surmontés d‘épillets ciselés de Miscanthus condensatus (susuki) de la famille des Poacées. Les nombreuses grosses capsules ouvertes portées par les hautes tiges solides et d’un jaune caramel de Lilium auratum, (Yama-yuri), famille des Liliacées laissent imaginer la beauté de ce paysage lors de la floraison. Les premières vivaces montrant leurs feuilles trifoliées Rubus trifidus, famille des Rosacées, les rosettes de Taraxacum platycarpum.

Alnus sieboldiana
Alnus sieboldiana

Plus on s’éloigne du cratère, plus les arbustes sont abondants et mélangent leur graphisme : Alnus sieboldiana (Oba-yashabushi ), famille des Bétulacées, Eurya japonica (Hi-Sakaki), famille des Théacées, aux branches disposées en chevron, où s’alignent une multitude de petits bourgeons presque sessiles, on peut ajouter des arbustes au feuillage persistant : Euonymus japonica, famille des Célastracées, Mahonia japonica.
Dans ces arbustes s’enroulent les lianes de Paederia scandens, famille des Rubiacées portant en cette fin d’hiver des lianes enroulées de baies marron clair sèches et luisantes, celles de Dioscorea septembola (D.japonica) très décoratives avec leur ribambelle de fruits secs à trois ailes rondes membraneuses.

L’été la palette bleu ou rose viendra des Hydrangea macrophylla, (Ajisai), Hydrangea involucre.
Les chemins sont bordés par les touffes de Carex oshimensis .

Lycopodium clavatum
Lycopodium clavatum

Les longues tiges vertes feuillées du Lycopode Lycopodium clavatum var. nipponicum, en japonais Hi-kage soit « à l’ombre du soleil » , serpentent sur la roche noire, d’une valeur symbolique, elles servaient à confectionner les cordons qui retenaient les manches du kimono.

La floraison de Fatsia japonica, (Yatsude), famille des Araliacées,est omniprésente comme sur tout le Japon.

Informations pratiques :

Accès par la Tokai Kisen Ferryboat 1h45 de transport de Takeshiba Pier to Oshima Island en prenant le Jet catamaran dont la vitesse est de 80 km heure, le jet le plus rapide du monde.

4 commentaires

    1. je reviens a nouveau du japon ,j’ai admire les festivals des chrysanthemes et la première floraion des camelia sinensis
      voulez vous quelques photos ?
      Il y a une merveilleuse botanique au japon!
      annie claude bolomier

    1. bonjour, je n’ai pa une liste des camelias observes et photographies.
      en ce moment c’est la floraion de camelia sinensis au parfum suave oberve aussi dans les rues de tokyo que dans les jardins des sanctuaires
      cordialement

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