La papillon qui dévore les palmiers

C’est l’histoire d’un insecte Paysandisia archon qui s’attaque à toutes les espèces de palmiers ornementaux du sud de la France et du bassin méditerranéen-Nord.
Le Cirad lance une thèse visant à éradiquer de manière écologique ce ravageur qui risque d’atteindre des régions situées plus au Nord.

Originaire du nord de l’Argentine et de l’ouest de l’Uruguay, l’arrivée de l’insecte correspondrait à des importations de palmiers avant les années 2000. Vingt espèces dont des palmiers endémiques du Midi de la France constituent ses hôtes et sont désormais infestées. Chaque été, l’insecte envahit de nouveaux sites et s’y installe. Sitôt sorties de l’œuf, les jeunes chenilles colonisent le cœur de l’arbre et sont indétectables au premier regard. Après un développement de près d’un an, entraînant pourriture et déformations des feuilles qui affectent la croissance et la survie de l’arbre, c’est un papillon qui s’extirpe du stipe. Un palmier très infesté peut être colonisé par des centaines de larves.

Une lutte urgente…

L’équipe de Laurence Ollivier, chercheur au CIRAD, oriente ses recherches sur la lutte biologique : trouver les ennemis naturels du papillon, des parasitoïdes d’œufs par exemple […].
Un système de piégeage pour une lutte physique contre le papillon ravageur est par ailleurs à l’étude. Il s’agit de pièges à phéromone (molécule chimique naturelle) à accrocher dans l’arbre et qui permettraient d’attirer, de piéger et par conséquent d’éradiquer les insectes adultes sans nuire à l’environnement, en milieu urbain et rural.

Pour en savoir plus sur cette thèse : communiqué de presse
– Retrouvez l’intégralité du communiqué de presse
le site de l’UPR Maîtrise des bioagresseurs des cultures pérennes

5 commentaires

    1. Utile, non, sans doute à première vue puisqu’en France métropolaitaine, à l’exception d’une minuscule station de palmier nain (Chamerops humilis) près de la frontière italienne, les autres palmiers ont été importés et sont donc de bien peu de valeur écologique.
      Par contre, les Paysandisia s’attanquant aussi à d’autres espèces plus intéressantes éconmiquement et écologiquement comme les Phoenix (dattier, des Canaries ou de Chypre), y compris en Afrique du Nord ou au proche Orient, l’intérêt de rechercher une méthode de lutte plus écologique que des pulvérisations régulières sur le bourgeon apical semble assez évident.

      MW

    2. On est d’accord, il n’y a pas de « palmiers endémiques du Midi de la France ».

    3. Les oliviers, la vigne (pied américains), les cyprès, les platanes… ne sont pas non plus endémiques du Sud de la France. Doit t-on également les éradiquer ?

  1. Je vais commencer un essai sur une vingtaine d’arbres infestés de destruction des paysandisia en détruisant leur flore intestinale par diffusion dans la partie de bois de l’arbre de sels de bore.(dont deux trachicarpus de 25 ans dans mon jardin)

    Je sais que ce produit est efficace contre les ravageurs coléoptères et est agréé par l’office des bois Allemand
    Je sais que les mêmes sels de bore sont utilisés contre le chancre des navet, et leur attribue donc une phytotoxicité réduite.

    Le procédé est de percer un trou légèrement vers le bas dans le tronc de l’arbre juste en dessous de la zone apicale qui semble être le lieu privilégié de ponte et de le remplir de solution concentrée.

    Le sel va ensuite se diffuser dans le bois au cœur de l’arbre et protéger l’arbre contre tout agresseur, les deux sortes de papillon, et le coléoptère qui vient d’Égypte, sans conséquence grave sur l’environnement.

    Ma seule grosse incertitude est la phytotoxicité du bore sur palmier, avez-vous des données en ce sens, merci

    Luc Meynard Paysagiste décorateur,
    animateur de l’association École du Jardin Vivrier

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