Duel en Grande-Bretagne : Aphalara itadori vs Fallopia japonica

En Grande-Bretagne, le duel à mort entre un insecte et une plante invasive venus du Japon.

En Grande-Bretagne, le duel à mort entre un insecte et une plante invasive venus du Japon.

Un drame nippo-japonais va se jouer sur le sol d’Albion : un duel à mort entre une sorte de minuscule cigale, Aphalara itadori, importée du Japon, et une redoutable plante invasive, Fallopia japonica, capable de transpercer routes, tarmacs et bâtiments, elle aussi originaire du pays du Soleil levant.

Outre-Manche, on estime que ce végétal retors, dénommé renouée du Japon, qui a conquis l’ensemble du territoire depuis son introduction à la fin du XIXe siècle, coûte à la collectivité 150 millions de livres (165 millions d’euros) par an. Pour éradiquer l’intruse, capable de pousser d’un mètre en un mois, par des moyens traditionnels (arrachage, pesticides), il en coûterait dix fois plus. Aussi le Département pour l’environnement, l’alimentation et les affaires rurales (Defra) a-t-il décidé de faire appel à un mercenaire qui connaît parfaitement l’envahisseuse, puisqu’elle constitue son mets de prédilection au Japon.

Lire la suite de l’article « En Grande-Bretagne, le duel à mort entre un insecte et une plante invasive venus du Japon » du 12 Mars 2010 par Hervé Morin sur LeMonde.fr

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Photo d’illustration © MdE CC by-sa

3 commentaires

  1. L’association ECHEL (basée dans le Doubs) a réalisée une étude expérimentale sur 3 années en 1999-2000-2001 basée sur des itinéraires techniques non-chimiques de lutte contre l’envahissement de Fallopia japonica. Les techniques retenues sont simples mais demandent un investissement dans la durée des acteurs locaux. Nous nous sommes toujours refusés (appuyé en cela par notre Conseil scientifique et technique) d’expérimenter des moyens de lutte biologique à l’aide de prédateurs spécifiques (qui paiera les éventuels coûts environnementaux si Aphalara itadori s’attaque également à des espèces autochtones ?). La re-naturation des milieux nous semble une stratégie plus adaptée et plus durable. Pour en savoir plus : Actes des Journées Techniques Nationales Renouées de 2002 disponibles par courriel (12 Mo) à echel.assoc@free.fr

    1. oui, à moins d’introduire des individus strictement mâles ou femelles (ou stériles si parthénogénèse) le risque paraît bien grand. La lutte contre cette espèce envahissante passe avant tout par la prévention, c’est à dire des milieux naturels en bon état écologique.
      Pascal Collin

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