Le troisième sexe des plantes à fleurs

Des botanistes français ont découvert un nouveau système de reproduction chez une plante à fleurs proche de l'olivier.

Des botanistes français ont découvert un nouveau système de reproduction chez une plante à fleurs proche de l’olivier.

La fleur est l’attribut le plus visible du groupe de plantes que l’on nomme les angiospermes, du grec « graine dans un récipient ». La fleur est aussi ce « récipient » où se trouvent les organes reproducteurs de la plante et où naîtra la graine, issue de la fécondation. En effet, la plupart des angiospermes ont une reproduction sexuée et 70 pour cent de ces plantes sont hermaphrodites, avec en général des fleurs qui portent à la fois un organe mâle (les étamines contenant les grains de pollen) et un organe femelle (le gynécée ou pistil contenant les ovules). Parfois, les systèmes de reproduction sont plus complexes et les sexes sont séparés sur des individus différents (mâles ou femelles, mais aussi hermaphrodites et femelles, ou hermaphrodites et mâles).

Pierre Saumitou-Laprade et ses collègues, de l’Université de Lille 1 et de l’Université de Montpellier, viennent de découvrir, chez un arbuste méditerranéen de la famille de l’olivier (Phillyrea angustifolia), un système de reproduction inconnu à ce jour.

Dans le contexte de l’évolution du sexe chez les plantes, les biologistes pensent que la transition s’est faite de l’hermaphrodisme vers la « dioécie », les individus d’une plante dioïque étant soit mâles, soit femelles. C’est notamment le cas du kiwi et du houx. Cette transition a nécessité au moins deux étapes génétiques : la perte de la fonction mâle pour une partie des individus hermaphrodites et la perte de la fonction femelle pour les autres individus. C’est ainsi que l’on explique l’existence de systèmes mixtes de reproduction dans la nature.

Lire la suite de l’article du 14 avril 2010 par Bénédicte Salthun-Lassalle sur le site de
PourLaScience.fr

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Photo d’illustration © owais khan, SXC.hu

5 commentaires

  1. Intrigué par le titre de cette annonce, j’ai lu tout l’article de Pour la Science. J’en conclus que le titre est rigoureusement faux, ce que j’attribue au journaliste (on ne prête qu’aux riches).

    L’étude semble montrer qu’il y a trois types d’individus dans une population de Phyllirea : des mâles et des hermaphrodites relevant de deux classes d’incompatibilité. Or l’incompatibilité est un phénomène bien connu chez de nombreux arbres fruitiers, et on connaît de nombreuses classes d’incompatibilité chez des espèces comme le pommier.

    La seule chose peut-être rare, c’est la combinaison entre auto-incompatibilité et dioécie. D’ordinaire, on a des combinaisons avec le monoécie.

    Mais finalement, c’est un cas de plus dans la diversité des combinaisons sexuelles chez les plantes. Il n’y a nulle part de « troisième sexe ».

    1. Bonjour,

      D’accord pour tout mais les titres ne sont pas toujours dus aux journalistes mais parfois aussi aux secrétaires de rédaction ou aux rédacteurs en chef.

      J’ai ainsi vu, en Suisse, un article parlant (de mémoire) d’une baisse du nombre de doctorants et titré du genre : « Bientôt une pénurie de médecins ? ».

  2. Bonjour,
    J’ajoute un gros mot. Quand un taxon comprend des individus mâles et d’autres hermaphrodites, il est dit androdioïque.
    Ces questions seront discutées lors du colloque Ecologie 2010 du 2 au 4 septembre 2010, à Montpellier, dans la session «Polymorphismes sexuels et systèmes de reproduction : données vs. modèles»
    http://www.ecologie2010.fr
    Cordialement,

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