Des champignons peuvent-ils accélérer les extinctions de masse ?

Des champignons pathogènes actuels se révèlent apparentés à des champignons qui ont accéléré l'extinction des conifères à la fin du Permien. Sont-ils une menace pour nos conifères, alors que nous vivons la sixième extinction de masse ?

Des champignons pathogènes actuels se révèlent apparentés à des champignons qui ont accéléré l’extinction des conifères à la fin du Permien. Sont-ils une menace pour nos conifères, alors que nous vivons la sixième extinction de masse ?

Nous sommes en ce moment en train de vivre la sixième extinction de masse. Parmi les cinq précédentes, la quatrième est la plus importante : elle a eu lieu à la fin du Permien, il y a 250 millions d’années environ, et a dévasté près de 95 % de la biodiversité marine et 70 % de la biodiversité terrestre. On l’appelle l’extinction du Permien. Et il se pourrait bien qu’elle ait un point commun avec l’extinction que nous vivons actuellement, selon une récente étude publiée sur le site de la revue Geology.

Ce point commun, ce sont les Reduviasporonites. Alors que les scientifiques ont longtemps hésité à ranger ces organismes dans le groupe des algues, des comparaisons avec des champignons actuels du genre Rhizoctonia confirment qu’ils appartiennent bien à celui des champignons, comme l’avaient déjà suggéré des analyses réalisées en 2009.

– Lire la suite de l’article de Bruno Scala du 9 aout 2011 sur Futura-Sciences.com

– Voir l’étude de Henk Visscher, Mark A. Sephton and Cindy V. Looy sur le site de la revue Geology.

4 commentaires

  1. Hola
    doucement doucement
    Déjà les conifères n’ont pas disparus à la fin du Permien, loin de là, ils ont connus une radiation majeure à la fin du Trias, et ils ont survécu jusqu’à nos jours, comme les Rhizoctonia d’ailleurs !
    Ensuite les Rhizoctonia sont aussi les partenaires de très nombreuses symbioses mycorhiziennes, pas que d’horribles mycelia assoiffés de sève.
    Et puis il y a une confusion d’échelle de temps entre des évènements qui se déroulent à l’échelle du million d’années et d’autres à l’échelle de la décenie.
    L’article de Visccher est déjà pas mal hypothétique, mais la brève de futura-science est carrément trompeuse.

  2. Les Rhizoctonia forment des endomycorrhizes indispensables au niveau des pseudo-tubercules des
    Orchidées pour obtenir la floraison. Elle est également nécessaire au niveau des graines
    pour obtenir le développement de l’embryon.

    Il est évident que des arbres affaiblis peuvent être infestés par des champignons qui semblent se charger de les achever. Il est tout aussi évident qu’ils ne sont pas la cause de cet affablissement.

    Sur la plus grande extinction, la permo-triassique je vous recommande le documentaire de la BBC de Davidson, Le jour où la terre a faillit disparaitre (google est votre ami!), vous comprendrez le pourquoi du comment et traiterez ce buz comme il convient.

    Bonne journée à tous !

  3. Extinction des conifères au permien ? Je relis quelques (rares) ouvrages de paléobotanique où je constate que cette « extinction » ne les a pas empêché de dominer le monde végétal aux périodes suivantes. Rien ne ressemble plus à un mycélium (fossile) de champignon qu’un autre mycélium de champignon; c’était peut être des mycorhizes qui leur ont procuré cette vigueur.
    Ces anglo-saxons sont un peu trop portés au sensationalisme. Déjà que la NASA nous fait régulièrement le coup des extraterrestres en leur attribuant le moindre phénmène un peu rare, dans l’espoir de trouver de nouveux crédits de recherche…

  4. Bonjour,

    Novice dans le domaine, pourriez-vous m’expliquer pourquoi la période actuelle se caractérise-t-elle comme une période d’extinction de masse ? Est ce du à l’activité anthropique ? Avez-vous de la documentation à ce sujet ?

    Merci de votre réponse

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