René DELPECH nous a quitté…

René DELPECH, membre de la première heure au Conseil d'administration de Tela Botanica, vient de nous quitter le 21 janvier 2012 à l'âge de 92 ans.

René DELPECH, membre de la première heure au Conseil d’administration de Tela Botanica, vient de nous quitter le 21 janvier 2012 à l’âge de 92 ans.

Ingénieur agronome de l’INA (Institut National d’Agronomie) de Paris (promotion 1939), docteur ès sciences et membre du Conseil international de la langue française, il a enseigné la botanique et l’écologie végétale à AgroParisTech.

Il nous laisse une trace de ses travaux sur le site de Tela Botanica avec :
un essai de structuration disciplinaire de la botanique (2005)
un article sur la phytosociologie (2006).
– 25 références d’articles de phytosociologie et de compte-rendus d’excursions publiés .pour la plupart par la Société botanique de France et la SBCO

Le conseil d’administration de Tela Botanica lui est reconnaissant pour sa contribution active à la construction du réseau des botanistes francophones et présente ses condoléances à toute sa famille.

Daniel Mathieu, Joël Mathez

4 commentaires

  1. Je me souviens surtout des grandes qualités humaines de cet homme discret et modeste, longtemps tenu sur la touche à l’Agro.

    Je le revois encore piquant une rogne contre l’expression « gestion de la nature » employée par un collègue écolo-technocrate avant l’heure, en ces années 70 finissantes. A la grande joie des 6 étudiants assis à l’arrière de l’Estafette…

    Je me souviens aussi qu’il avait inventé une discipline, qu’il n’a pas citée ici dans son article ESSAI DE STRUCTURATION DU CONTENU DISCIPLINAIRE DE LA BOTANIQUE, que l’on pourrait baptiser l' »auto-botanique ». Elle consistait à herboriser tout en conduisant, elle a stressé plus d’un de ses jeunes passagers, sur les petites routes autour de Besse-en-Chandesse.

    Certes, c’est dans l’ordre des choses, certes il avait 92 ans, certes je ne l’avais re-contacté qu’une fois, il y a déjà 20 ans. C’est la vie, certes… Mais il va me manquer.

    1. J’ai également eu René Delpech comme prof de bota à l’Agro…
      Je ne crois pas qu’il ait été le seul à « herboriser en conduisant ». C’est ce que faisait aussi mon prof de sci nat à Poitiers (Barbier), qui m’épatait par sa capacité à repérer une plante à des dizaines de mètres de la route, et qui n’hésitait pas à freiner brusquement pour aller voir (ou reculer en voiture !).

      Il était aussi intéressé par la terminologie, et a collaboré avec le CILF sur divers dictionnaires.

  2. C’est avec une profonde tristesse que j’apprends le décès de M. René Delpech. J’ai eu l’occasion de le rencontrer à plusieurs reprises au labo de M. Lacoste à Orsay ou dans les colloques de phytosociologie. Il m’a beaucoup aidé sur la syntaxonomie des adventices des cultures et notre dernière rencontre a été à Annot.
    Paix à son âme. Je garderai un souvenir profond de cet Homme de sciences. Il avait le sens des relations humaines
    Sincères condoléances et toute ma sympathie
    Abdelkrim

  3. René Delpech avec la Société Botanique du Vaucluse:

    des souvenirs « récents » d’herborisations communes sur des espaces de pâturages montagnards, Montagne de la Lance au dessus de Nyons, par exemple. Infatigable, il relevait ses observations sur son petit carnet, graminées surtout, notes phytosociologiques commentées pour l’interlocuteur attentif et ignorant que j’étais.

    Attentif à ses remarques bien sûr et surtout, mais aussi attentif à son bien être de botaniste âgé: respecter son rythme de déplacement et accompagner les passages un peu délicats.

    Et puis les reconnaissances botaniques en voiture certes; mais il avait aussi l’avantage pour le conducteur, en le remplaçant vigoureusement, de le dispenser de faire des remarques désobligeantes sur la conduite des conducteurs des autres voitures dépassant ou croisées.

    Souvenirs amusants et attendris avec discussions sur l’évolution des pratiques agricoles: de l’étude rationnelle des graminées fourragères dans les années 1960 à l’écologie actuelle avec la régression des tulipes de Ste Cécile les Vignes.

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