Melbourne 2011, les changements du code de nomenclature botanique
En juillet 2011 se réunissait à Melbourne la 18ème session de l’International Botanical Congress qui révise périodiquement le code de la nomenclature botanique. John McNeill du Royal Botanic Garden, Edinburgh & Royal Ontario Museum de Toronto nous présente les principales décisions qui ont été arrêtées lors de ce congrès.
Plusieurs décisions importantes, dont certaines ont déjà été rapportée dans nos actualités, constituent des tournants décisifs dans la nomenclature des plantes :
– La publication électronique des actes de nomenclature est autorisée et considérée comme valable à partir du 1er janvier 2012. Les appendices du codes peuvent désormais être publiés sous forme électronique,
– les diagnoses jusqu’à maintenant rédigées en latin pourront aussi être rédigées en anglais à partir du 1er janvier 2012
– l’ICBN clarifie son champ d’intervention, qui couvre également les algues et les champignons, en changeant sa dénomination : ICBN (International Code of Botanical Nomenclature) devient ICN (International Code of Nomenclature for algae, fungi and plants).
– à noter également des changements dans la nomenclature des champignons : un seul nom sera retenu par champignon (formes sexuée et non sexuée) et l’enregistrement des noms des champignons sera obligatoire à partir du 1er janvier 2013.
Toutes ces décisions sont détaillées dans le visuel qui nous est proposé par John McNeill (en anglais), ainsi que de nombreuses autres données, dont des statistiques sur les participants aux congrès de la section Nomenclature de l’ICBN depuis 1950.
L’auteur nous gratifie également d’une présentation de la typification des plantes sur laquelle s’appuie le code de nomenclature avec son évolution historique depuis 1935. Les références aux articles du code de nomenclature sont ceux du Code de Melbourne qui sera publié ultérieurement en 2012. Très intéressant !
Daniel Mathieu, Stéphanie Chauvet
Tela Botanica
2 commentaires
Est-ce une contrainte ou une opportunité pour les horticulteurs ?
Certes la taxonomie est une science évolutive, mais qu’est-ce que cela va-t-il apporter de plus dans la classification des végétaux ?
Une typification ?
La typification permet d’associer clairement la dénomination scientifique d’un taxon à un spécimen de base qui en a permis la description. Ce qui est désastreux, c’est que cela n’est pas automatique pour les plantes d’origine horticole et dès lors des contrôles d’identification s’avèrent parfois impossible sans spécimen de référence.
Daniel Geerinck botaniste taxonomiste