Les mystérieux cercles de fées de Namibie sont « vivants »

En Namibie, à la lisière orientale du désert du Namib, se trouve une vaste étendue de prairies clairsemées, laquelle constitue le théâtre d'un mystère de la botanique qui défie les chercheurs.

En Namibie, à la lisière orientale du désert du Namib, se trouve une vaste étendue de prairies clairsemées, laquelle constitue le théâtre d’un mystère de la botanique qui défie les chercheurs. pas de alt pour cette image, sozGrâce aux 5 à 10 centimètres de pluie qui tombent là-bas en moyenne chaque année, des graminées parviennent à pousser sur un sol sablonneux, mais cette pauvrichonne couverture végétale est trouée par une multitude de taches circulaires, délimitées par un rond d’herbes plus denses et plus élevées que partout ailleurs, ainsi qu’on peut le voir sur la photographie ci-dessus, comme si une myriade de petits Attila s’étaient assis sur le sol et avaient empêché l’herbe d’y repousser.

Selon la tradition locale, ces cercles de fées sont les empreintes de pas que les dieux laissent sur Terre. Quand, en 2005, à l’occasion de vacances qu’il passe en Namibie, l’entomologiste américain Walter Tschinkel fait la connaissance du phénomène, il se dit, un peu par déformation professionnelle : « De toute évidence, c’est causé par des termites. » Soit, imagine-t-il, leurs galeries souterraines tuent la végétation par en-dessous, soit ces insectes relarguent des composés chimiques qui empoisonnent la végétation, raconte la revue Science dans l’article qu’elle vient de consacrer à Walter Tschinkel. Deux ans plus tard, celui-ci revient sur le terrain, se met à creuser dans les cercles de fées et ne trouve aucun indice permettant de valider l’hypothèse des termites. D’autres théories voulant expliquer ces motifs n’ont d’ailleurs pas bien résisté à l’analyse, comme celles de la radioactivité du sol, de l’influence néfaste de plantes sur leurs voisines, de remontées d’hydrocarbures contenus dans le sous-sol ou d’une organisation spécifique de la végétation dans des conditions de stress hydrique, capable de générer des « no plant’s lands ».

– Lire la suite de l’article de Pierre Barthélémy du 2 juillet 2012 sur le blog Passeurdesciences.blog.lemonde.fr

– Accéder à l’étude The Life Cycle and Life Span of Namibian Fairy Circles de Walter R. Tschinkel, 27 juin 2012 sur PLoS ONE.

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Photos d’illustration extraite de l’étude Tschinkel WR (2012) The Life Cycle and Life Span of Namibian Fairy Circles. PLoS ONE 7(6): e38056. doi:10.1371/journal.pone.0038056

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