Le chantier d’abattage des 36 platanes à l’entrée de Cahors- Bégoux a bien démarré le 10 Septembre 2012 !

La suite de l'affaire des platanes de Cahors.

La suite de l’affaire des platanes de Cahors.

Préfecture et Conseil Général du Lot, Communauté de Communes du Grand Cahors, Cahors: c’est le Monde du Silence. Préfet et élus sont vraiment taiseux.

Les A.P.N. (associations de protection de la nature) du Lot qui demandaient par courrier aux autorités responsables du Conseil Général, du Grand Cahors et de la ville de Cahors de ne pas abattre les platanes avant d’avoir programmé puis fait réaliser une étude d’impact recensant les espèces pouvant habiter ce long cordon arboré ont vu leur courrier négligé ou passé sous silence, en même temps que le maire de Cahors leur faisait la morale, indirectement par voie de presse, leur reprochant une attitude anti démocratique face à la demande d’une centaine d’habitants du quartier.
Les services de la préfecture sollicités pour rappeler aux élus la nécessité de cette étude préalable sont également restés muets.

Devant cette attitude, est alors décidée une manifestation publique des opposants à l’abattage.
Il restait aux associations à organiser une conférence de presse sur le chantier, le 10 Septembre, au moment du démarrage de l’abattage: FR3, les radios locales, les journaux étaient là pour recueillir les éléments fournis par les A.P.N. du Lot, sans compter l’inévitable fourgon de police.
L’entreprise a communiqué le détail des travaux commandés à exécuter: les A.P.N. se sont alors aperçus que l’abattage de ces platanes était discrétement finalisé: une transformation en plaquettes de chauffage était prévue; destinataire le SYDED de Catus et sa chaufferie communale nouvellement construite . Le pilotage de l’opération par le Conseil Général était évident: sous des apparences « écologiques « , au nom du « développement durable », formule passe partout, on allait bousiller clandestinement un habitat d’espèces vivantes non inventorié. On avait besoin de bois pour l’hiver, tout bêtement et l’occasion était trop belle de se servir.
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La situation actuelle
Elle est en train d’évoluer vers l’abattage en ce moment, en catimini, avec la bénédiction muette des autorités et des élus qui nous représentent. Les 36 platanes sont condamnés, sans appel et seront brûlés. Le chantier a pris du retard, mais patience un gros broyeur arrive
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Aucune communication publique. Aucune référence à l’Ecologie du paysage qui pilote les PLU. L’existence de la confection d’une future Trame Verte et Bleue n’est pas mentionnée par exemple.

Le piquant de l’affaire: le Président du Conseil Général du Lot, le sénateur MIQUEL a été désigné par le Président du Sénat comme parlementaire participant à la Table Ronde n°5 de la Conférence Environnementale des 14 et 15 Septembre : le sujet de discussion, je vous le laisse deviner: AMELIORATION DE LA GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE.

La conclusion
Ami tela botaniste, vous pouvez comprendre aisément la raison d’un certain sourire des botanistes, des naturalistes et autres militants écologistes lotois.

Sourire mêlé de sourde colère aussi devant la désinvolture affichée des élus décideurs face à la belle nature arborée du Lot, plantée pour notre plaisir et notre confort par des prédécesseurs plus avisés au moment où marcher au soleil était une nécessité et non une distraction dominicale. Maintenant, on a la bagnole et la clim.

Affaire à suivre. On vous tiendra au courant.

Jean Pierre Jacob

– Voir l’article Les 36 platanes à l’entrée de Cahors- Bégoux seront-ils abattus le 10 Septembre 2012 ? par Jean Pierre Jacob, 05/09/2012 sur Tela

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Photos d’illustration de l’auteur

14 commentaires

    1. Un arbre, ca vit et ca meurt…pourquoi ne pas profiter des amenagements, pour replanter bien sur, au bon endroit, et en profiter pour amenager une voie pietonne securisée, qui pourrait satisfaire tout le monde….

    2. Sécurité: des solutions techniques existent pour ralentir les voitures sans toucher aux arbres qui alignés comme à Bégoux ont une certaine beauté, et une certaine utilité: ombrager le parcours lorsqu’il fait plus de 30° par exemple ou couper le vent.

    3. Félicitations tout de même pour votre action, même si nous avons perdu cette fois-ci, mais notre conscience augmente !!! Faudrait-il que l’environnementaliste soit d’abord un juriste chevronné pour pouvoir s’opposer aux politiques qui s’assoient sur les lois ? Ils se font une bien piètre idée de leur fonction.

    4. Il faut obligatoirement pouvoir consulter un service juridique compétent et disponible: pour certains d’entre nous, c’est France nature Environnement Midi Pyrénées. Et il faut disposer d’une certaine somme pour pouvoir engager un recours: ce n’est pas gratuit un avocat par exemple, et ce sont tout de même des avocats assez spécialisés.

    1. l’ONCFS ne peut intervenir que si elle peut constater des faits délictueux. Soupçonner la présence d’espèces protégées est insuffisant. Mais le terrain judiciaire peut être exploré dans d’autres directions. Il faut consulter les juristes des Associations Nationales de Protection de la Nature.

  1. Il faudrait vérifier dans la comptabilité de l’organisme qui profite de cet abattage si le bois a été payé au propriétaire ( la Ville de Cahors ou le département) et dans le cas d’une magouille attaquer au tribunal administratif ou correctionnel, en demandant,avec le prix du bois de lourdes amendes. En menaçant de demander cette procédure l’on pourrait
    faire peur aux autorités pour la suite des abattages.

  2. Ce n’est pas nouveau.
    Georges Pompidou, il y a 40 ans, se battait déjà contre les technocrasses imbéciles de la pseudo-sécurité routière qui voulaient abattre les arbres de nos routes-galeries !
    La France crève de ses règlements, de ses ronds-de-cuirs serviles, de ses chefaillons de bureau et de ses « décideurs » incultes et formatés. Ce n’est pas prêt de changer, nous ne sommes pas prêts de les virer : de Gaulle le disait déjà, les Français sont des veaux.

  3. Ou touver un peu de bon sens dans le cerveau de nos elus locaux et surtout, une conscience ecologique, meme chez les pretendants à la deputation.La protection de l’environnement n’est pas un souci pour ceux qui defendent le privilége qui exonére de tipp l’aviation de loisir alors que ceux qui travaillent, eux ,la paie.Il est tant de desavouer ces arrivistes.Notre survie depend de nous.

  4. Nous attendons que les élus prennent les bonnes décisions dans ce genre de situation. Nous avons besoin des arbres, « nous », les promeneurs, mais aussi les oiseaux, toute la faune dont nous avons tant besoin, surtout aux abords des villes.
    Merci de nous informer et courage !
    Pierre Meyssignac

    1. Nous n’avons pas réussi à faire annuler la décision. Le tribunal administratif va juger. Mais l’action a du faire réfléchir les élus, d’après les explications ultérieures que j’ai pu lire dans la presse. Merci pour votre réaction, même si l’affaire semble terminée.

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