Les herbonautes

Les sciences participatives appliquées aux collections d’herbiers.
Premier programme national d’informatisation des collections d’herbiers par les citoyens, les herbonautes est un outil développé par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) dans le cadre du programme e-ReColNat dont Tela Botanica est partenaire.

Les herbiers renferment nombre d’information cependant celles-ci sont souvent peu accessibles au grand public compte tenu de leur nombre et du temps d’informatisation nécessaire.
Par exemple la collection de Plantes vasculaires de l’herbier du Muséum national d’Histoire naturelle renferme environ 8 millions de spécimens !

Pourquoi informatiser ?
Le report des informations d’un spécimen dans une base de données permet, tout comme un livre dans une bibliothèque, de retrouver le spécimen. Et sur internet, de retrouver une aiguille dans une botte de foin…
L’informatisation permet aussi l’exploitation des données scientifiques pour augmenter la connaissance des espèces.

Ce programme permet à tout citoyen de contribuer à l’informatisation et la mise à disposition des connaissances pour tous, accessibles en ligne.

C’est un jeu et ce n’est pas un jeu…

Le principe
L’herbier virtuel[[Actuellement seules des planches de l’herbier de Paris sont proposées à l’informatisation. Bientôt les photos de l’herbier d’Aix-en-Provence seront mises en ligne et les photos des spécimens provenant du réseau des herbiers de France seront incluses progressivement.]] est découpé en « missions » qui comportent entre 250 et 2500 images de spécimens. L’objectif d’une mission est de répondre à une question scientifique. Parmi ce lot, les photos seront tirées au hasard par un herbonaute. Et afin de valider les données, chacune sera proposée plusieurs fois. En cas de contradiction, un forum permet aux participants de discuter et de choisir la donnée la plus pertinente.

A l’issu de la mission, un compte-rendu est diffusé sur le site et les données sont incorporées à la base de données Sonnerat, et va alimenter celles de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), ainsi que les grandes bases internationales sur la biodiversité (GBIF).

Les compétences
C’est toute la force de ce système : il n’est pas nécessaire d’être compétent en botanique. Vous vous souvenez de votre géographie ? Vous pourrez compléter avec utilité cette partie. Si vous avez une connaissance particulière et rare, comme la lecture d’écritures anciennes, la connaissance du Norvégien, la toponymie en allemand des villes d’Autriche-Hongrie, votre culture sera précieuse !

Rejoindre les missions en cours
– Les pivoines, plantes du guérisseur Paeon

Les pivoines que l’on rencontre chez les fleuristes et dans les jardins représentent des centaines de variétés horticoles qui rivalisent par l’esthétique et le parfum de leurs fleurs. Mais les pivoines existent avant tout à l’état sauvage avec une trentaine d’espèces : c’est à partir de ces espèces prises dans la nature que les variétés horticoles ont été obtenues par croisements et sélections.

– Orchidées de France et d’ailleurs, le genre Epipactis

Dans le but de compléter les inventaires notamment réalisés par la Société française d’orchidophilie (SFO), voici un projet ambitieux : le genre Epipactis. La majorité des spécimens viennent de France, mais le reste de l’Europe et l’Afrique du nord, et même au-delà -à vous de chercher!- ne sont pas oubliés non plus. A vos claviers!

– Plantes subantarctiques

Mêmes aux confins de l’Antarctique, dans les îles parmi les plus isolées au monde, se cachent certaines plantes : oui mais lesquelles ? Cette mission permettra de les découvrir…

Participer :
http://lesherbonautes.mnhn.fr