Des plantes parasites échangent des informations avec leur hôte

D'après une étude parue dans Science, les plantes s'échangeraient des informations génétiques sous forme d'ARNm, dans le cadre d'une relation de parasitisme. Une découverte qui pourrait permettre de mieux lutter contre ces végétaux nuisibles.

D’après une étude parue dans Science, les plantes s’échangeraient des informations génétiques sous forme d’ARNm, dans le cadre d’une relation de parasitisme. Une découverte qui pourrait permettre de mieux lutter contre ces végétaux nuisibles.
La cuscute est une plante parasite dont la tige peut s’enrouler autour de son hôte, par exemple dans des cultures maraîchères (tomates, etc.) ou des vignes. Afin de récupérer des nutriments, l’indésirable introduit un organe particulier, l’haustorium, pour pénétrer les tissus et pomper sa sève. Au cours de ce pillage, des informations génétiques pourraient être échangées entre les espèces. C’est ce qu’ont étudié des chercheurs de Virginia Tech, sur des plants d’Arabidopsis et de tomates parasités par la Cuscuta pentagona.

Les scientifiques se sont intéressés de près aux ARN messagers (ou ARNm) : les molécules transcrites à partir de l’ADN d’un gène et qui portent les informations nécessaires pour la fabrication de protéines. Pour connaître le contenu en ARNm des plantes parasites, ils ont séquencé les transcriptomes de la cuscute qui se développait sur Arabidopsis et des tomates. Le transcriptome correspond à l’ensemble des ARNm.

Les résultats présentés dans un article publié dans Science montrent que, pendant le parasitisme de la cuscute sur ses hôtes, des milliers de molécules d’ARNm sont échangées. Cela est bidirectionnel et près de la moitié du transcriptome exprimé d’Arabidopsis fut identifié…
Un échange important d’ARNm entre espèces végétales

Ce nouveau moyen de communication entre espèces soulève des questions, comme l’explique Jim Westwood, qui a dirigé ces travaux : « La découverte de cette nouvelle forme de communication entre organismes montre que cela a lieu bien plus que ce que personne ne l’avait jamais réalisé auparavant. Maintenant que nous avons trouvé qu’ils partagent toute cette information, la question suivante est de savoir ce qu’ils se disent exactement l’un à l’autre ».

En savoir plus :
– Lire la suite de l’article de Marie-Céline Jacquier,19/08/2014, sur Futura-Sciences
– Lire l’article de vulgarisation Plants may use newly discovered molecular language to communicate Virginia Tech – ScienceDaily. ScienceDaily, 14 August 2014.
– Lire la publication de G. Kim, M. L. LeBlanc, E. K. Wafula, C. W. dePamphilis, J. H. Westwood. Genomic-scale exchange of mRNA between a parasitic plant and its hosts. Science, 2014; 345 (6198): 808 DOI: 10.1126/science.1253122

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Photo d’illustration : Cuscuta pentagona flowers 2003-11-08, licence CC BY-SA 2.5 by Curtis Clark Self-published work via wikimediacommons

4 commentaires

  1. Je tenais à porter une petite remarque sans prétention.
    Les plantes ou les animaux ne sont nuisibles que parce que l’homme n’aime pas la concurrence et en plus à détruit les équilibres de la nature qui permettaient de limiter le développement exponentiel de certains êtres vivants au détriment des autres.

    1. exactement George,vous avez raison car toutes plantes ou êtres vivants sur cette terre sont relier entre eux car la terre c est créer comme ça ,car, la solidarité des êtres vivants existe, mais l homme « pense » alors que ce qui est des autres non ( autres formes de vie)la ou certaines plantes passent,elles aident d autres plantes a vivre ou empêcher d autres d envahir le terrain, elles laisse une trace d elle,
      pour dire aux autres qu elle a pousser la et que vous pouvez vous installer. la terre est enrichis pour certaines et pauvre pour d autres .
      pour en revenir au sujet c est bien on l avais dejas compris et pour comprendre et voir ok mais bon allez dire a monsanto ou syngena et autre apprentis du croisement du vivant pour faire des ogm n est pas la bonne solution et engager des milliards de dollars pour ça et revenir en arrière mince alors que des milliers d agriculteurs on été flouer par la belle promesse vous aurez de quoi manger hahaha ou est le mystère
      ben l argent bien sur voila depuis le neolitique et encore plus vieux l homme avais compris que tout etait lier mais bon ………

    2. Je suis d’accord avec vous le plus grand ennemi de la nature et de l’homme, c’est l’homme lui même. Le plus grand défaut de l’homme c’est de voir une séparation entre lui est le reste du monde, il n’a pas encore compris « l’effet papillon » dans son essence.

  2. On savait déjà que certaines plantes parasites avaient intégré des gènes de leur hôte (par ex. Rafflesia). Peut -être cela s’est-il produit par acquisition d’un ARNm, rétro-transcription de celui-ci en ADN puis intégration au génome.
    Si c’est le cas, l’utilisation de plantes OGM résistantes aux herbicides pour se débarasser des parasites (type Striga) finiront par échouer car les plantes parasites finiront par acquérir le gène de résistance au glyphosate de leur hote.

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