Participez au projet MABIOZH (MAintien de la BIOdiversité végétale locale en Zones Humides) en récoltant des graines!

Qui sommes-nous?

Producteur de plantes aquatiques dans le Sud de la France (Le Cailar, 30) depuis 1990, nous sommes depuis quelques années confrontés à l’importation massive de végétaux exogènes provenant soit de Chine soit d’autres pays de l’UE (Pays-Bas, Hongrie).
Or, il semble que les décideurs publics et privés prennent conscience de la nécessité de fournir un végétal local adapté à son écosystème mais n’ont, à l’heure actuelle, aucun moyen technique de contrôle de leur origine géographique.
C’est dans ce contexte-ci et suite à l’appel à projets lancé par le gouvernement PME-Biodiversité que nous avons décidé de monter le projet MABIOZH.

Quel est l’objectif de MABIOZH?

L’objectif du projet est de proposer des outils de contrôle de l’origine géographique des végétaux implantés en milieux humides/aquatiques naturels et/ou artificiels (renaturation de berges, bassins de rétention, plans d’eau, zones de rejet végétalisées etc).
Pour répondre à cet objectif, nous souhaitons mettre en œuvre 3 innovations, décrites dans la plaquette ci-jointe.
Ces innovations sont le fruit d’un travail collaboratif entre des acteurs locaux investis (collectivités, Conservatoires Botaniques Nationaux, Tela Botanica, agriculteurs, étudiants, retraités…), l’Université de Nîmes (équipe CHROME, spécialisation géosciences), et le bureau d’études en ingénierie écologique (RIVE, Chinon 37)
Le but du projet MABIOZH est ainsi de (re)créer un lien social entre les acteurs locaux mais également à plus large échelle de structurer la filière du génie écologique appliquée aux milieux aquatiques/humides.

Où en sommes-nous actuellement ?
15 mois pour atteindre nos objectifs!

Actuellement, notre objectif est de récolter le maximum de semences, sur une période très courte (période estivale-début automne) et sur l’ensemble du territoire français. La récolte des végétaux (essentiellement à l’état de semences) est la clé de réussite de notre projet et représente donc pour nous un réel challenge!
Depuis le mois dernier, nous récoltons les semences des végétaux sur notre territoire, la Petite Camargue, parmi lesquels le Carex pendula, le Scirpus lacustris, le Cyperus longus (voir photos suivantes) … .

Carex pendula
Carex pendula
Scirpus lacustris
Scirpus lacustris
Cyperus longus
Cyperus longus

A qui s’adresse ce projet ?

Ce projet s’adresse à toutes les personnes, petites et grandes, intéressées et motivées dans la récolte de végétaux inféodés aux milieux humides : étudiants, particuliers, chercheurs….

Comment participer à notre projet?

Si ce projet vous intéresse, vous pouvez activement nous aider. Comment ? En récoltant des semences sur l’ensemble du territoire français.

Comment procéder sur le terrain?

– Identification sur site de l’espèce végétale (à l’aide d’une flore si nécessaire), idéalement plusieurs individus
– Photographie avec point GPS idéalement, sinon localisation la plus précise possible (lieu-dit, hameau, fossés etc)
– Indications sur le sac : Nom de l’espèce, Date (JJ/MM/AAAA), lieu de récolte

Généralement, nous récoltons les inflorescences arrivées à maturité (cas de l’Alisma plantago) sur plusieurs individus. Une fois séchées, nous les nettoyons à la main. Cela nous oblige parfois à revenir plusieurs fois sur le lieu de récolte.

Récolte d'inflorescences matures d'Alisma plantago
Récolte d’inflorescences matures d’Alisma plantago
Récolte d'inflorescences matures d'Alisma plantago 2
Récolte d’inflorescences matures d’Alisma plantago 2
Nettoyage manuel des graines d'Alisma plantago
Nettoyage manuel des graines d’Alisma plantago
Conditionnement des semences dans un sachet plastique
Conditionnement des semences dans un sachet plastique

La phase de préparation du terrain est très simple et ne requiert pas de matériel sophistiqué. Il suffit de vous munir :
– De sacs plastiques (si possible relativement rigides)
– De sécateur(s)
– D’une flore
– D’un marqueur indélébile
– D’étiquettes
– D’élastiques ou de tout autre système de fermeture du sac

La liste des végétaux d’intérêt pour le projet est disponible dans les fichiers joints

Nous contacter

Pour plus d’information sur le projet, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante nymphea30@orange.fr ou directement par téléphone au 04 66 88 55 00 /Philippe Prohin 06 12 32 65 75/Marie-Ange Lebas 06 15 87 46 47.
Et voici notre adresse postale pour l’envoi de vos récoltes (fructueuses nous l’espérons !) : Nymphea, Route du Pont des Tourradons, 30 740 Le Cailar

4 commentaires

  1. L’article est très bien structuré avec des questions-réponses et simple d’accès.

    Sensibilisee par la récolte de graines locales par une entreprise (Scic-statuts économie sociale et solidaire)en Alsace, je suis intéressée par des informations sur les végétaux locaux de champagne ardenne. Pouvez-vous m’aider ?
    merci zieglersophie51@gmail.com

  2. Pour la récolte des semences il vaudrait mieux s’équiper de sacs en papier. Le plastique encourage la moisissure à prendre place. Il faut changer les sacs si on a travaillé sous la pluie. Nous ne travaillions jamais avec le plastique lorsque je travaillais au Jardin botanique de Montréal.

  3. Bonjour, j’ai du mal à comprendre ce type de « projet » (dont le couronnement affiché sur la plaquette n’est pas évident à la consultation de la page annexée du ministère de l’environnement).

    La démarche proposée semble claire, l’objectif beaucoup moins et les répercutions…

    Si l’on met en avant la nécessité de brassage génétique, la mise en place de corridors verts ou bleus pour permettre les échanges indispensables de gènes au sein de chaque espèce pour sa survie, ses capacités d’adaptation, les limites étatiques sont-elles légitimes en termes d’entités géographiques?

    De plus nombre de taxons « demandés » (récolte de semences) sont soumis à protection dans de nombreuses régions ( cf site Tela Botanica): Baldellia ranunculoïdes, Berula erecta, Butomus ombellatus, Eriophorum angustifolium …

    Étant donné que la volonté des décideurs et prescripteurs est aussi restreinte par l’aspect économique voire local (approvisionnement), une telle démarche, si l’aspect scientifique était avéré, n’aurait réellement d’intérêt que si elle s’appliquait à toute une filière (à tout un territoire, producteur, prescripteurs, décideurs…) et non pas aux seuls bénéfices d’une entreprise.

    Bref pleins de questionnements qui ne remettent pas en cause celui initial à ce projet, mais qui se veulent complémentaires avant la participation à une telle démarche.

  4. Bonjour, ce projet nest pas claire dans son reel objectif. Je n ai retrouve aucun lien de ce projet au pres des conservatoires botaniques. Du quel s agit il? Quel est le nom de cette entreprise?

    IL EST IMPORTANT DE RAPPELER QUE legalement, il est interdit de prelever n importe quel materiel vegetal (graine ou individu) sans l accord prealable du proprietaire du terrain (cad la mairie et les conservatoires nationaux), sous peine d amende.

    De plus, comme deja commente, la liste de plantes comporte beaucoup d especes proteges, et d autres especes font parties d espaces protoges.

    Ce type de projet demander sur toute la france par n importe qui, est inconscient et pourrait etre devastateur pour certaines zones humides fragiles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.