Le Traité des plantes médicinales de Cazin sur Pl@ntUse
Du nouveau sur Pl@ntUse.
François-Joseph Cazin est l’un des derniers médecins français à avoir soigné les paysans et les pauvres uniquement avec des plantes locales. Son Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes a fait l’objet de pas moins de cinq éditions de 1850 à 1886, les dernières étant mises à jour pas son fils.
Ce livre reste la meilleure synthèse sur le sujet. Cazin allie une présentation détaillée des cas cliniques qu’il a traités avec une revue bibliographique qui étonne par son étendue, puisqu’elle va des médecins (Dioscoride, Galien, Hippocrate, Arnaud de Villeneuve) et des botanistes (Matthiole, Dodoens…) de l’Antiquité, du Moyen-Age et de la Renaissance jusqu’aux recherches les plus récentes de la pharmacopée scientifique de son siècle.
Cazin ne cessait de vitupérer contre les médecins qui ne juraient que par les médicaments exotiques proposés par les pharmaciens, et que le peuple ne pouvait se payer. Dans son livre transparaît le respect qu’il éprouvait pour les « bonnes femmes » ou les curés de campagne qui utilisaient des remèdes traditionnels. Dans le même temps, il ne cesse de mettre en garde contre les erreurs d’identification ou de dosage et l’inefficacité ou la toxicité de certains remèdes. De ce point de vue, la lecture du livre porte à réfléchir ceux qui aujourd’hui sont tentés de considérer que tout ce qui est naturel est foncièrement bon.
Tout le livre (dans sa version de 1868) a été mis en ligne sur Pl@ntUse et structuré par espèce. On peut y accéder soit par la catégorie Cazin 1868, soit par les liens placés dans les pages par espèce, soit par l’index des noms scientifiques actuels ou celui des noms français.
Le lecteur est aussi invité à lire l’excellente présentation de Pierre Lieutaghi, expert en la matière.
Michel Chauvet
>> Accédez à Pl@ntUse
——————————–
Image d’illustration : Image d’illustration : Icons made by Freepik from www.flaticon.com is licensed by CC 3.0 BY.
3 commentaires
De la part d’un néophyte comme je le suis j’ai trouvé cet article intéressant car sans opposer l’utilisation de la phytothérapie à la Médecine allopathique cela m’évoque une coopération de tous les savoir-faire sans jugements de valeurs trop radicaux.
Opposer la phytothérapie à la thérapeutique académique (je n’ose pas dire scientifique !) Est un signe de profonde méconnaissance de l’origine des médicaments actuellement commercialisés. Plus de 30 % d’entre eux sont d’origine naturelle. Je voudrais prendre en exemple le docétaxel qui fait l’actualité sous son nom commercial TAXOTERE.
Il s’agit en fait d’un produit d’hémi-synthèse obtenue à partir du Taxol. Principe actif de divers espèces de Taxus; initialement Taxus pacifica, mais aujourd’hui Taxus bacata et Taxux canadiensis sont utilisés.
Je ne vois pas où j’ai pu faire ce genre d’opposition. J’ai simplement fait état de l’opinion de Cazin qui pourfendait les médicaments {exotiques}, et non les « académiques ». Lisez le Florilège que j’en ai tiré pour voir. De toute façon, le livre de Cazin est un document historique, à prendre comme tel.