Appel à volontaires pour le suivi de la flore de France

Le programme Vigie-flore est un programme de sciences participatives mis en place conjointement par le MNHN et l'association Tela Botanica. Ce programme de recherche propose aux botanistes volontaires de participer au suivi des changements d'abondance des espèces végétales en France. [Tous les détails du programme Vigie-flore sont disponibles ici->http://vigienature.mnhn.fr/page/vigie-flore].

Le programme Vigie-flore est un programme de sciences participatives mis en place conjointement par le MNHN et l’association Tela Botanica. Ce programme de recherche propose aux botanistes volontaires de participer au suivi des changements d’abondance des espèces végétales en France. Tous les détails du programme Vigie-flore sont disponibles ici.

L’enjeu est de comprendre quels sont les changements qui s’opèrent au sein des communautés végétales, quelles en sont les causes et d’établir des “indicateurs de biodiversité”, c’est-à-dire une synthèse des informations sur l’état moyen de la biodiversité dans des conditions et à un instant donnés. C’est un précieux outil de communication et d’analyse entre différentes disciplines (économie, sociologie, biologie, anthropologie, etc.), mais surtout un outil de réflexion et de concertation pour les décideurs, les gestionnaires et l’ensemble des acteurs de la biodiversité.

Bilan du programme Vigie-flore

Les rencontres annuelles des observateurs Vigie-flore ont eu lieu le samedi 6 mai 2017 au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris le matin et à la réserve naturelle du site géologique d’Etréchy l’après-midi et ont rassemblé 45 participants de toute la France.

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Participants à la rencontre botanique Vigie-flore-Ecole Régionale de Botanique le 6 mai dernier – RNG d’Etréchy – Photo Audrey Muratet

Le bilan a été présenté à cette occasion et est disponible ici.

La dynamique des plantes à l’échelle de la France

Avec les 3 000 placettes de 10 m² suivies par 300 observateurs du programme Vigie-flore, on observe que le fromental élevé (Arrhenatherum elatius) est par exemple de plus en plus fréquent alors que le trèfle rampant (Trifolium repens) diminue sensiblement d’année en année. Ces données permettent de suivre les espèces aussi dans certains milieux plus particulièrement.

Suivre les plantes au cours du temps, c’est comprendre comment agit la modification du climat

Si les causes de ces modifications sont encore inexpliquées, à l’échelle des communautés de plantes, les données récoltées par les observateurs Vigie-flore montre que la température optimale moyenne des plantes sauvages observées dans une placette augmente depuis huit ans et c’est probablement lié au changement climatique. Les communautés végétales sont de plus en plus composées d’espèces de plus en plus tolérantes aux fortes températures depuis 2009.

Vous pourrez trouver plus de détails dans le bilan du programme Vigie-flore ou en lisant l’article de blog de Lisa Garnier : « La botanique, un antidépressif naturel et utile! »

Comment participer ?

Pour vous impliquer dans ce suivi et participer à la compréhension des changements au sein des communautés végétales, vous pourrez vous inscrire au programme Vigie-flore ici.

Vous trouverez le protocole du programme Vigie-flore ici.

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Participants à la journée régionale Vigie-flore à Grignols (Dordogne) le 27 mai dernier – Photo Gabrielle Martin

En espérant vous retrouvez lors d’une prochaine rencontre des observateurs Vigie-flore, nous vous souhaitons une belle saison botanique,

L’équipe Vigie-flore

2 commentaires

  1. Bonjour,

    Après de longues études à la fac en biologie (5 ans) et une certaine expérience, je ne travaille pas une seule journée par an dans le domaine de l’expertise flore et habitats. Il faut arrêter les formations à la fac qui ne correspondent à aucun métier réel et à des prestations intellectuelles que personne ne veut rémunérer (on accepte de payer un coach sportif mais pas un botaniste, on s’en sort mois bien avec des études de biologie qu’avec la filière sport études). On considère que le travail doit être fait par des bénévoles, les personnes qui encadrent les projets participatifs sont les seules à êtres rémunérées, ce sont des professionnels de l’environnement et elles ne rendent jamais l’ascenceur. Les bénévoles doivent payer leurs formations et ensuite leur essence pour participer à des projets participatifs afin de continuer à faire partie de la communauté naturaliste. De nombreuses fois, j’ai ressenti de la discrimination après avoir répondu à des offres pour lesquelles je pensais avoir toutes les compétences.

    1. Définitivement, je pense que l’on se trompe de « combat » si l’on commence à opposer les professionnels, y compris (et je regrette naturellement cette situation!) ceux qui sont en recherche active d’emploi, et les écocitoyens soucieux de contribuer, eux aussi, à l’amélioration de la connaissance de la flore et des menaces auxquelles elle est exposée.

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