L’arbre, cet allié méconnu

Le numéro d’octobre de la revue « Silence » consacre son dossier aux arbres pour s’armer de bons arguments et s’organiser collectivement afin de les préserver.

L’éditorial du no 471

Dis, ça sert à quoi un arbre vivant ?

L’arbre des villes est grignoté par l’urbanisation, l’arbre des champs est grignoté par la mécanisation, l’arbre des forêts est grignoté par l’exploitation.

Pourquoi ?

Peut-être parce que nous avons tendance à aborder la nature du côté qui nous est directement utile. Et nous ne connaissons que trop l’utilité d’un arbre mort : il fait des planches, du papier, du bois pour se chauffer. De même, il nous est utile de supprimer des arbres pour gagner de la place où habiter, circuler en voiture, ou encore pour laisser le champ libre au tracteur.

Mais, pour défendre nos arbres, nous gagnerions à mieux connaître en quoi ils nous sont utiles de leur vivant. Ils savent nous aider dans de nombreux domaines, dont certains sont tout simplement vitaux. Au-delà de leur utilité, les arbres regorgent d’une richesse que nous commençons à peine à percevoir. La science s’intéresse depuis peu à l’arbre pour des propriétés que nous croyions réservées aux animaux : l’échange, la communication, la mémoire… Les découvertes sont surprenantes. Ces conclusions résultent de longues et minutieuses études, pourtant nous sommes parfois tenté·es de dire qu’elles pourraient provenir du simple bon sens, comme le fait que nous nous sentons mieux en présence des arbres. Après tout, nos lointains ancêtres vivaient dans les arbres. Quoi de plus logique que d’être faits pour vivre en leur compagnie ?

Raison de plus pour s’armer de bons arguments et s’organiser collectivement afin de préserver nos arbres. Parce que quand on coupe des branches ou un tronc, c’est un peu nos propres racines que nous coupons.

Philippe Crassous

Informations pratiques

L'arbre, cet allié méconnu
Revue Silence, numéro 471
Octobre 2018
4,80 €

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8 commentaires

  1. J’aime beaucoup les arbres et la forêt, mais très peu le style « Wohlleben » dont est empreinte cette présentation que je pressens fidèle au contenu. En bref : mélanger discours poétique (prosopopée, animisme, anthropomorphisme) et observations scientifiques nuit aux deux registres. Sachons séparer les deux, sinon nous serons conduits de proche en proche à écrire que la lune «cherche» à tourner autour de la terre.

    1. Marystella
      eh bien, vous me décidez à le lire si j’y trouve des éclaircissements sur tous ces domaines que je ne connais pas et savoir si vous avez raison.
      Le livre de Wohlleben, le film,..rien ne m’a paru relever d’ésotérisme déplacé.mais une autre approche du végétal comme de l’animal.
      Je connais par exemple; l’anthropomorphisme mais adapté à l’arbre, je suis curieuse de découvrir, d’autant que je n’ai pas compris cela dans la présentation…
      Que les arbres parlent entre eux, c’est un droit qu’on leur reconnait et ça les rend plus forts. Ils en ont bien besoin pour se protéger de l’homme qui fait avec eux les mêmes ravages.

    2. je suis entièrement d’accord avec dumesnil et les posts Nature instagram jouent de cet effet Monde extraordinaire porté par des prises de vues depuis des drones. Si cet effet dramatique peut séduire le grand public il restreint le message à une approche superficielle dommageable au discours réel des avancées de nos connaissances ou nos questionnements sur le lien entre homme et nature

  2. Oui c’est un thème fédérateur, la création des associations pour mieux faire connaître le rôle de l’arbre vivant permet l’implication de plusieurs catégories de la population dans la préservation et la promotion de la biodiversité. Commençant par identifier les arbres et vulgariser les services que peut prodiguer un arbre.
    Cordialement

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