Portrait d’un telabotaniste : Florent Beck

Ce jeudi, nous vous proposons de découvrir les passions de Florent Beck, telabotaniste et fervent utilisateur de l’ensemble des outils de Tela Botanica, en particulier de PictoFlora qui est devenu pour lui “LE” moteur de recherche d'images de plantes.
angiospermes
Montage photo "angiospermes" par Florent Beck, CC BY-SA Tela Botanica

La botanique, une caverne aux merveilles

Comme dirait Alphonse Karr, “la botanique est l’art de dessécher des plantes entre des feuilles de papier buvard et de les injurier en grec et en latin”.

Pour Florent, “la botanique c’est un peu comme enfiler une paire de lunettes et découvrir entre la « masse de vert » un trésor de formes, de couleurs, de variations, de nuances”. Cette discipline se distingue par sa capacité à “créer un vrai lien avec la nature : un accès au monde végétal omniprésent”. Selon celui-ci, elle constitue “une porte d’entrée sur la diversité du vivant et sur les usages, souvent très actuels bien que largement insoupçonnés”.

Tela Botanica et Florent, une quête centrale pour faire de la botanique un bien commun

Il y a 10 ans, grâce à ce bon vieil internet, Florent tombe sur le site de Tela Botanica. Il décide alors de rejoindre les rangs des telabotanistes mais aussi celui de l’association en siégeant au Conseil d’administration (CA) et au Conseil scientifique et technique (CST) pendant quelques années. Florent mentionne qu’il s’est complètement reconnu dans les valeurs de partage et d’échanges portées par Tela Botanica . Selon lui, l’utilisation des licences libres, l’accessibilité des outils pour partager des photos ou encore des données mais aussi les mettre en valeur de diverses manières est encore à l’heure actuelle beaucoup trop rare.

C’est une manière de fonctionner dans laquelle il se sent libre. Il précise : “J’aime particulièrement le fait de pouvoir mettre de la valeur ajoutée sur les apports d’autres personnes : quelqu’un prend une photo, puis cette dernière est taggée par une autre personne ce qui fait qu’une troisième pourra facilement la trouver et la valoriser dans un projet. C’est beau. Je suis très fier de participer à ça.”

L’admirateur secret de PictoFlora

Florent explique qu’il “utilise absolument TOUS les outils de Tela, bien sûr à divers degrés.”

Il précise : “J’ai un gros faible pour PictoFlora (galerie d’images du réseau) qui est devenu pour moi “LE” moteur de recherche d’images de plantes. J’y ajoute de nombreux mots-clés afin d’aider la communauté à faire des recherches plus ciblées, mes tags favoris sont : rosette, poil, coupe, bourgeon, fruit, graine ou encore sec: testez les ! »

Cela fait déjà 8 ans que Florent utilise PictoFlora : il y a déjà partagé et mis à la disposition de la communauté  6 897 photographies grâce au Carnet en Ligne.

premier cliché de Florent
Premier cliché partagé par Florent (Juin 2011), Viola reichenbachiana Jord. ex Boreau, CC BY-SA Tela Botanica
dernier cliché pris par Florent
Dernier cliché partagé par Florent (Juin 2019), Ranunculus sceleratus L., CC BY-SA Tela Botanica
malva
Détermination de Malva moschata L. proposée par Florent Beck (septembre 2011) et confirmée par 5 autres telabotanistes, CC BY-SA Tela Botanica.

Ce telabotaniste utilise également de temps en temps IdentiPlante pour solliciter un avis sur une espèce qu’il ne parvient pas à identifier. Son statut de validateur lui permet aussi de faire un peu de « curation de données ». Cela consiste à valider des identifications, ou à en proposer de plus appropriées en particulier si une observation contient plusieurs plantes. Dans le cas précédent, il change alors son identification pour lui attribuer un taxon supérieur commun (genre, famille voire même le fourre-tout « Angiospermes »).  De plus, en tant qu’ancien membre du CST et du CA de Tela Botanica, Florent a eu le plaisir de travailler avec l’équipe salariée à la définition et à la mise en place d’IdentiPlante. Il exprime :  » le fait de pouvoir participer à la conception d’un outil et de le voir naître puis fonctionner est une grande source de joie. »

De plus, Florent utilise régulièrement e-Veg auquel il essaye de participer en ajoutant des photos, des documents ou des liens vers des dossiers contenant les descriptions originales des communautés végétales.

 » Et ce ne sont que quelques exemples »,…, précise t-il.

L’ association Botanique du Bassin de l’Adour (ABBA)

SBF

Dans le cadre de l’antenne Sud-Ouest de la Société Botanique de France, il utilise un espace projet (Association Botanique du Bassin de l’Adour – ABBA) pour échanger (principalement liste de diffusion et porte document).

Cette association est née fin 2015 à l’initiative du groupe relais de Tela Botanica dans les Pyrénées-Atlantiques. Ses objectifs sont :

  • de rassembler : permettre la rencontre des botanistes débutants, amateurs, confirmés et professionnels
  • de former : permettre la formation de tous à la botanique via des ateliers et des sorties
  • de pérenniser la connaissance locale en botanique en publiant des comptes-rendus d’activités et des monographies.

Si vous souhaitez rejoindre le projet, lisez les informations sur le site de l’ABBA

Pour communiquer avec les autres membres de l’ABBA, inscrivez-vous au projet et au forum, puis envoyez un mail à l’adresse abba@tela-botanica.org.

Vous souhaitez mettre à disposition vos clichés pour d’autres telabotanistes ? Utiliser le Carnet en Ligne

Amateur ou professionnel, chacun y trouve sa place et peut contribuer à l’avancée et au partage des connaissances en botanique.

Sur notre site Internet, vous pouvez retrouver des outils comme le Carnet En Ligne (CEL). Grâce à cet outil, vous pouvez télécharger et stocker toutes vos photographies. Le partage de ces photographies avec la communauté permet une entre-aide pour l’identification d’une espèce qui vous est inconnue grâce à IdentiPlante. Ces photographies alimentent la base de données de Flora Data  utilisée ensuite pour eFlore (cartes de répartition, illustrations), PictoFlora ou d’autres projets externes…

1 commentaire

  1. la macro-photographie n’est pas à la portée de toutes les bourses. Botaniste depuis 1995, je ne dispose pas d’un appareil permettant de réaliser l’une ou l’autre de ces photos, ce qui me gène dans les échanges avec les CBN qui réclament au moins une photo ou un échantillon d’herbier lorsque je leur communique une donnée d’espèce rarement observée. On n’a pas besoin de grand chose pour herboriser dans l’absolu, une découverte est à la portée de n’importe qui, mais cela devient vite compliqué à partir du moment où on souhaite la valoriser

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