Valorisation de la Flore populaire d’Eugène Rolland #BotaChezMoi

En ces temps de confinement, je lance un appel aux télabotanistes désœuvrés, qu'ils soient retraités ou non, pour nous aider à compléter la révision de la Flore populaire, ou d'ailleurs pour mener toute autre tâche pour améliorer Pl@ntUse.

La Flore populaire d’Eugène Rolland, publiée au début du XXe siècle, est un monument d’érudition incontournable pour qui s’intéresse aux noms des plantes dans toute la France. La plupart de ces noms ont aujourd’hui disparu, ou ne subsistent que dans des toponymes, et ce travail ne pourrait plus être refait.

Je l’ai entièrement mise en ligne sur Pl@ntUse dès 2013. Mais comme elle comporte onze tomes, je me suis contenté de copier le texte brut d’OCR avec un formatage minimal. On a ainsi une idée du contenu, mais l’OCR est assez mauvais. Il reste à réviser tous les textes en s’aidant des originaux sur pdf. Ce travail est très long, et je ne le fais que pour des espèces particulières.

Heureusement, l’an dernier, un télabotaniste retraité, Marc Thomson, a proposé à Tela Botanica de prendre en charge des tâches un peu répétitives, pour « maintenir ses neurones en activité ». Il vient de finir le toilettage des pages qui concernent les arbres. Cela permet de franchir un cap dans la valorisation de la Flore populaire.

Ces dernières années, un linguiste, Robert Geuljans, s’était déjà attelé à la mise au propre de la bibliographie de Rolland, en cherchant les liens vers les sources qui sont maintenant accessibles sur Internet. Rolland ne pouvait certes pas imaginer ces développements il y a un siècle.

En ces temps de confinement, je lance un appel aux télabotanistes désœuvrés, qu’ils soient retraités ou non, pour nous aider à compléter ce travail, ou d’ailleurs pour mener toute autre tâche pour améliorer Pl@ntUse. De nombreux autres livres attendent d’être mis en ligne ou révisés, et de nombreuses espèces attendent d’être documentées.

Si le maniement de Mediawiki vous rebute, pas de problème. Je suis là pour vous aider pas à pas. Comme ça, vous échapperez à la sinistrose ambiante, et vous participerez à la construction collaborative d’un outil utile à tous. Alors n’hésitez pas, maintenant que vous avez le temps !

Voir la liste des genres : https://uses.plantnet-project.org/fr/Cat%C3%A9gorie:Rolland_(Flore_populaire)

16 commentaires

    1. Il faut s’inscrire à Pl@ntUse (allez sur le site, en haut à droite il y a un lien à cliquer) Dites ce qui motive votre inscription.
      Ensuite, il faut télécharger le pdf du volume que vous souhaitez. Cela vous permettra de comparer le texte OCR avec le pdf, et de corriger.

      Cela dit, j’ai mis sur Pl@ntUse toute une liste d’autres tâches à réaliser. L’idée, c’est que chacun fait ce qui lui plaît le mieux !

      Merci en tout cas de votre intérêt.

  1. J’ai trouvé chez un bouquiniste à Tours, ville universitaire y compris en pharmacie, le tome 1 seul vendu 3 euros.

    Donc ce libraire spécialisé n’en percevait pas l’intérêt.

    J’ai demandé pourquoi la flore populaire n’était pas utilisée comme source pour le projet d’index des noms français des plantes vasculaires sur Tela Botanica.

    Le botaniste qui s’en charge, un amateur dans le domaine de la linguistique, ne trouvait pas cette flore pertinente pour ce projet d’actualisation des noms français des plantes, depuis décliné pour les mousses et les lichens.

    Je ne comprends pas pourquoi la FLORE POPULAIRE, dont la numérisation est connue des membres de Tela Botanica depuis 2013, se met-elle tout à coup à avoir un intérêt pressant.

    S’il existe des botanistes avec une expérience ou même une formation en linguistique, pourquoi les projets d’actualisation des noms de plantes ne leur ont pas été confiés ?

    La Flore populaire d’Eugène RENAUD commencée en 1896 aurait pu être prise en compte plus tot.

    1. Excusez-moi, mais il est facile de donner des conseils, et bien plus difficile de s’atteler à une tâche longue et délicate, sans résultat immédiat. Si vous souhaitez participer, vous êtes le bienvenu.

      Il n’y a hélas pas « d’intérêt pressant ». Il y a seulement le fait que Marc Thomson a patiemment révisé les pages sur les arbres, et que j’en ai profité pour communiquer. Si d’autres retraités ou confinés voulaient bien s’y mettre, nous pourrions arriver à finir le travail.

      Du côté des linguistes, il faut rappeler que Rolland a été bien seul et peu soutenu par ses collègues. Son travail n’a pas été terminé et passablement oublié.

      Quant aux noms français normalisés, c’est sensiblement différent. Il se trouve qu’en tant que « botaniste-linguiste », j’ai participé dès le début à la mise au point du guide méthodologique, justement pour qu’il suive au mieux le point de vue linguistique.

      Je peux vous dire que David Mercier fait un travail colossal, et qu’il ne demande qu’une chose, c’est que d’autres télébotanistes participent et donnent leur avis. Je n’y participe qu’à la marge, par manque de temps.

      Si quelques confinés veulent bien consacrer un peu de temps à commenter ses propositions, cela sera bienvenu. Il y a un forum de discussion (Noms français normalisés) pour ça.

      Cordialement,

  2. Bonjour à vous, je ne donne pas de conseils, je constate simplement.
    Mon commentaire part d’une constatation, je pars de mon expérience et je m’étonne : je constate qu’un libraire spécialisé, qui peut dans le même temps priser le catalogue de la flore d’Indre-et-Loire de TOURLET paru en 1908, n’a pas fait cas de la Flore populaire dont la parution a débuté en 1896.

    Je constate aussi, en cette période de confinement, qu’on produit encore des livres de 880 pages sans proposer de version numérique en téléchargement.
    J’y suis particulièrement attentif car je ne peux pas manipuler d’objet de ce poids après une opération, 2 kg c’est un grand maximum.
    Là encore, je distingue mon avis personnel de la critique stérile « produire des livres de plusieurs centaines de pages, alors qu’on peut faire autrement, c’est mauvais pour la planète ».
    J’apporte mes connaissances, ce qui n’est nullement un conseil : une autre maison d’édition sur Paris, spécialisée en sciences humaines dont fait partie l’ethnobotanique, a une large proportion de son catalogue disponible en téléchargement.
    Je la connais pour y avoir trouvé des titres sur la résistance en Bourgogne …

    J’espère que le CBN du Bassin parisien qui finalise un projet d’atlas de la flore de la région Centre, pensera à cette solution. Ce serait bienvenu pour un organe du Muséum national d’histoire naturelle.

  3. J’étais déçu de ne pas pouvoir y accéder à cause de cela quand votre livre sur les plantes alimentaires est paru. De même, quand a paru sur Tela Botanica l’annonce de la parution du dernier livre de Dominique CARDON, qui me dit qu’il n’y a pas de version numérique envisagée de son premier livre « La draperie au Moyen age », alternative à l’épuisement du tirage de ce livre, qui fait l’objet de spéculations puisqu’il est proposé six fois le prix de vente initial. Tous ses livres parus depuis, en phase de connaître le même succès, sont chez le même éditeur qui ne propose toujours pas d’option de téléchargement.
    Cela, c’est une constatation.
    La critique consisterait à dire : en France, on ne se pose pas de questions, quand un livre marche, on ne fait rien pour le rendre accessible à un plus grand nombre.

  4. Maisonneuve et Larose est une prestigieuse maison d’édition spécialisée en ethnologie.

    A son catalogue :

    Mariages et noces campagnardes dans le pays ayant formé le département de la Loire. Roannais, Forez, partie du Beaujolais, Jarez de Paul FORTIER-BEAULIEU en 1937.

    Le folklore de la France de Paul SEBILLOT avec un volume sur la Flore

    Coutumes et croyances populaires en France d’Arnold VAN GENNEP

    Donc la Flore populaire n’est pas un livre oublié ni mal jugé par la critique, à réhabiliter, telle qu’on nous la présente.
    L’édition de 1967 est une édition de luxe, justement pas « populaire ».

    Il est plus probable que son sujet n’intéresse potentiellement qu »un nombre limité de personne et que cet ouvrage n’a pas trouvé son public.

    1. Merci en tout cas de votre bonne volonté.

      J’ai mis une liste des tâches à faire pour que chacun y trouve son compte. Ce sont en effet des tâches un peu répétitives, et il vaut mieux être motivé pour le faire.

      Il n’y a pas que l’arabe ou le grec, il y a aussi le latin, l’allemand, l’espagnol, le portugais et bien sûr l’anglais !

      Pour Rolland, il « suffit » de lire et corriger.

      Par ailleurs, dans ma rubrique Mise en ligne de données en série, j’ai mis justement des tâches relativement faciles (au moins les deux dernières).

      A moins que vous ayez des livres de référence dont des données mériteraient d’être reprises…

      Vous avez donc le choix. Si vous le souhaitez, nous pouvons en parler au téléphone.

      Les seuls critères discriminants sont d’apprendre un minimum de syntaxe Mediawiki, et surtout d’avoir une bonne mémoire visuelle et de ne pas faire d’erreurs de frappe.

      Cordialement,
      Michel Chauvet
      port. 06 84 75 39 98

  5. Bonjour !
    Désolée mais vous pourriez être davantage explicite pour les gens novices : un livre à été écrit au XlX siècle et vous voulez l’éditer en le corrigeant pourriez vous expliquer pourquoi ? Pour le retranscrire ? Je ne sais pas ce qu.est OCR … votre langage est hermétique pour moi

    1. Quand un livre est scanné, on obtient un format pdf. Mais ce n’est qu’une image. Heureusement, en utilisant une fonction de reconnaissance optique de caractères (OCR, Optical character recognition), on peut récupérer le texte. C’est ce que j’ai fait. Suivant la qualité de l’original, ce texte peut être propre ou plein d’erreurs de transcription.

      Le travail en cours consiste à transformer le texte fautif en texte correct, mais surtout sans corriger l’original, puisque l’intention est d’éviter d’avoir à retourner à cet original.

      Pour faire cela, il faut comparer le texte « OCRisé » avec le pdf original.

      L’objectif est de rendre disponible un ouvrage fondamental qui est épuisé depuis longtemps.

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