Classification botanique et nomenclature

A télécharger / Le Jardin botanique de Meise (Belgique) vient de lancer une nouvelle publication, qui fournit une introduction au domaine de la classification et de la nomenclature botanique (plantes et champignons). Elle est disponible gratuitement (Open Access) en anglais et en français, en version papier et en version électronique - gratuite - au format PDF.


La classification et la dénomination des plantes et des animaux présents sur notre planète est une première étape cruciale de la science biologique. Les chercheurs du Jardin botanique ont réalisé qu’une telle introduction à la systématique des plantes (également connue sous le nom de taxonomie des plantes) faisait défaut en français, mais que, de plus, elle n’était pratiquement jamais enseignée dans les universités et les collèges d’Afrique tropicale.

Cette publication, spécialement destinée aux étudiants, a été créée en collaboration avec l’Université Libre de Bruxelles, et donne un aperçu pratique des éléments et des contextes les plus importants. Elle couvre l’histoire de la taxonomie et de la recherche sur l’évolution, les concepts d’espèces, les règles clés de la nomenclature, l’identification des plantes et la manière de préparer une révision taxonomique. Les auteurs espèrent ainsi qu’à l’avenir, un nombre beaucoup plus important d’étudiants obtiendront leur diplôme avec ces connaissances dans leur bagage, et contribueront ainsi à la mission du Jardin botanique, qui est d’étudier et de protéger les plantes et les champignons et de diffuser nos connaissances à leur sujet.

 

Informations pratiques

M.S.M. Sosef, J. Degreef, H. Engledow, P. Meerts
71p.
24 x 16 cm
Prix indicatif (version papier) : 1 euro

Comment se procurer l'ouvrage ?

Vous pouvez commander la version papier sur le site du jardin botanique de Meise.

3 commentaires

  1. Bonne synthèse. Mais je crois utile de relever quelques imprécisions ou erreurs.

    Il est dit que les travaux de Théophraste « ont survécu en Perse et en Arabie, mais n’ont été traduits en grec et en latin que lorsqu’ils ont été redécouverts en Europe au XVe siècle. »

    Je n’en connais aucune version arabe ou persane, et ils n’ont pas eu besoin d’être retraduits en grecs. L’Histoire des plantes a été publié en grec en 1497, et traduite en latin en 1483. Le commentaire porte en fait sur d’autes œuvres, comme celles d’Aristote, Dioscoride ou Galien.

    L’image du Cassia fistula de Dioscoride vient de la traduction espagnole d’Andrés de Laguna en 1555.

    « Les noms de plantes cultivées ne sont pas réglementés par le CIN mais par le Code international pour la nomenclature des plantes cultivées (CINPC). … Les formes cultivées ne peuvent être attachées qu’à trois catégories, le Cultivar, le Groupe ou Groupe de cultivars et le grex. »

    L’exemple qui suit (Solanum tuberosum) montre au contraire que toutes les plantes cultivées se rattachent à une espèce, et souvent à une sous-espèce, catégories régies par le Code botanique. Ce n’est qu’au niveau du cultivar et du groupe de cultivars (abrégé en Groupe, et non cv.gr.) que le Code cultivé s’applique.

    Il conviendrait aussi de dire que cultivar est équivalent de variété cultivée, et que cette catégorie est effectivement essentiellement différente de la variété (sauvage) ou varietas en latin.

    Enfin « Une fois que l’Autorité a officiellement approuvé l’enregistrement d’un nouveau nom de cultivar, la personne qui a fourni les informations « possède » les droits sur ce nom et peut alors commercialiser le nom et les plantes, ce qui s’apparente à un brevet.  »

    Il y a là confusion entre les noms de cultivars, qui ne sont possédés par personne et relèvent du Code cultivé, et les dénominations variétales qui relèvent soit des catalogues officiels (publics), soit du droit d’obtention végétale (privé). Souvent, on a ainsi coexistence entre un nom de cultivar (par exemple la pomme ‘Cripps Pink’ et la marque Pink Lady).

    A ma connaissance, il n’y a pas d' »autorité » (ICRA) pour toutes les espèces.

    1. Dear Michel,
      (sorry, in English; my co-authors prepared the French translation)
      I highly appreciate your detailed comments; it will certainly help us preparing a 2nd edition, since this one, at least the hard copy, will probably be sold out rapidly. As for the historical aspects, I had to base myself on literature available, and you are probably right in correcting some details. I think, however, that the incorrect details you indicate do not harm the general picture.
      You zoom in on the paragraph on cultivated plants, half a page of text in this 71-page booklet, and indeed the wording might be somewhat confusing. Surely the ICN governs the formal genus, species, subspecies etc. elements of the full names, while the ICNCP governs the cv., cv.gr., and grex parts of the names. Then, the governance of patented names is highly complex, as you will probably know as well, and we deliberately wanted to keep this paragraph short. You are right, in stating that as the text is now, it is not entirely correct, but again, no harm is done to the general picture. It IS indicated that the term ‘variety’, often used to indicate a cultivated form, is in fact not to be confused with the category ‘variety’ governed by the ICN.
      I do sincerely hope that, despite these minor shortcomings in some paragraphs, this booklet will prove to be a useful tool for teachers, students and all with a keen interest in our exiting field of plant taxonomy, to obtain a better understanding of it. Looking at the truckload of positive responses we get from all over the world, this will probably be the case, and thus a 2nd edition may be needed sooner than we expected.

  2. Don’ take my comments as a feeling that your booklet is bad ! I think it is good and useful. When I look at bad books, I simply ignore them. I only criticize good books, with the objective that they become better…

    I am even ready to contribute to the historical part, in which for example no mention is made of Mattioli, who is perhaps the first botanist who dared write that everything was not in Dioscorides.

    Best regards,

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