Encyclopédie des Noms éponymiques des Plantes
Sa troisième version est bien plus lisible que les deux premières. Elle concerne uniquement les noms de genre dédiés à des personnes (réelles ou mythiques), et pas les épithètes spécifiques. Tous les noms ont été repris, y compris ceux qui sont tombés en synonymie.
L’autrice a consulté tous les protologues, ce qui est loin d’avoir été fait par tous les étymologistes. Elle reproduit les citations exactes dans la langue originale, ce qui évite à l’étymologiste de rechercher des protologues parfois introuvables.
Elle donne des précisions biographiques, qui permettent entre autres de situer les auteurs par rapport à leurs collègues.
Il faut simplement lire un peu l’allemand pour profiter à plein de cette œuvre exceptionnelle.
Burkhardt, Lotte, 2022. Eine Enzyklopädie zu eponymischen Pflanzennamen: Von Menschen & ihren Pflanzen. Berlin, Botanic Garden and Botanical Museum Berlin, Freie Universität. https://doi.org/10.3372/epolist2022
Couverture de l’ouvrage
Titre de l'ouvrage : Eine Enzyklopädie zu eponymischen Pflanzennamen: Von Menschen & ihren Pflanzen
Autrice : Burkhardt, Lotte
Editions : Botanic Garden and Botanical Museum Berlin et Freie Universität Berlin, 2022
1726 pages
ISBN 978-3-946292-41-8
Prix indicatif : gratuit
Licence : Creative Commons Attribution 4.0 International licence (CC BY 4.0 – https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/)
Télécharger l’ouvrage en PDF (94Mo) sur https://doi.org/10.3372/epolist2022
6 commentaires
C’est le travail d’une vie ?
Il s’agit de la troisième version, la première date de 2016 et la seconde de 2018.
Le texte est condensé à l’essentiel.
L’information est accessible même si on n’a qu’un niveau scolaire en langues, qu’on n’a guère eu l’occasion de pratiquer ailleurs qu’au lycée.
« C’est le travail d’une vie ? » si ceci faisait référence à ma formulation « Télécharger l’œuvre en PDF » c’est désormais corrigé 🙂
C’est le travail d’une vie ?
Je voulais savoir quand a débuté ce projet : il y a 10 ans ? plus ? moins ?
Les versions successives paraissent depuis 5 ans déjà.
D’accord ! merci pour la précision 🙂
Voici la réponse détaillée de Lotte Burkhardt (elle écrit très bien le français) :
Cela a commencé après notre déménagement à Berlin en 2008, où mon mari et moi n’avons pas de jardin. Nous avions un jardin à chaque endroit où nous vivions à travers l’Allemagne – de la région de Heidelberg à la frontière germano-danoise. Nous avons donc fait du Jardin botanique de Berlin « notre jardin ». A cette époque, divers livres liés à l’origine des noms de plantes sont arrivés sur le marché en Allemagne, dont « The Naming of Names » d’Anna Pavord. (titre original ‘Search in the World of Plants’ 2005) et par un Allemand, Heinz-Dieter Krausch : ‘Von Kaiserkron und Päonien rot’. J’ai donc commencé ma propre recherche dans la fantastique bibliothèque du jardin botanique. J’ai été assez étonnée de constater combien de personnes honorées j’avais eues dans mes jardins ! Après avoir découvert des erreurs concernant les personnes honorées même dans la littérature scientifique, on m’a dit que si je voulais le savoir exactement, je devais tout lire dans les protologues correspondants.
À partir de 2012 environ, j’ai commencé à prendre mes propres notes. Le sujet est devenu une passion !
Une première publication sur les erreurs dans ‘Taxonomic literature (TL-2)’ ed. 2 (Stafleu) peut être lue dans TAXON 65(1): 137 – 145. 2016.
Puis sont venues les éditions de l ‘Index’ (en 2016 et en 2018) et maintenant l’Encyclopédie – avec un certain retard dû au Covid, car les bibliothèques ont été fermées assez longtemps et toute la littérature n’est pas disponible en ligne. Dans certains cas, il a également fallu faire des recherches à la bibliothèque de l’Académie Prussienne des Sciences, au département rara de la Bibliothèque d’État de Berlin, etc.
Cordialement de Berlin,
Lotte Burkhardt
Ce témoignage montre l’intérêt d’une bibliothèque spécialisée accessible au public.
Et bien moi, j’ai perdu une bibliothèque naturaliste cette semaine !
Des scientifiques pointus nés dans les années 1920, qui l’ont fréquentée, n’ont pas pu nous renseigner.
Il s’agit de la bibliothèque de la Station centrale de limnologie du Paraclet située près de Boves dans la Somme (Hauts de France).
Elle a fermé en 1964 ainsi que la station de Paris, lors du rattachement de la limnologie à l’INRA.
La bibliothèque n’a pas été versée à celle de la station de l’INRA Thonon, qui existe toujours.
Cette bibliothèque avait bénéficié de dons, en particulier en 1952 celle de Raoul DROUIN de BOUVILLE auteur de « la pêche fluviale en France » à l’occasion de l’exposition universelle de Paris en 1900 et de nombreux articles parus dans le Bulletin français de Pisciculture.
Les publications de Raoul DROUIN de BOUVILLE sont très peu présentes dans les catalogues des bibliothèques de l’INRA et des Universités (on peut les consulter dans seulement quelques sites), on aurait pu suivre la piste de ce legs par ce moyen.