Au chevet des arbres

LIVRE/ A paraître, Au chevet des arbres, Réconcilier la ville et le végétal de David Happe est un essai pour sensibiliser au sort des arbres qui partagent nos espaces de vie au quotidien.

Ainsi, les arbres des villes sont loin d’être immortels. Et même en l’absence de projets destructeurs, ils sont constamment confrontés à de multiples agressions qui réduisent sensiblement leur espérance de vie. Soixante ans : tel est l’âge moyen qu’ils peuvent dès lors atteindre.

Du modeste érable qui ombrage la cours d’une école, au vénérable tilleul qui veille sur l‘entrée d’une bâtisse remarquable, les arbres des villes sont constamment confrontés à de multiples pressions qui réduisent leur espérance de vie. Mobilisée par ce constat inquiétant, une communauté de spécialistes intervient pour les préserver, les soigner puis les renouveler : les arbres sont leurs patients. Parmi eux, les experts arboricoles – dont l’auteur fait partie – se rendent régulièrement à leur chevet pour évaluer leur état de santé et déceler leurs éventuelles défaillances.

Ce livre met en lumière l’activité de ces praticiens, peu nombreux en France, et propose au lecteur d’aller différemment à la rencontre de ces végétaux urbains. En s’appuyant sur l’ expérience personnelle et les connaissances acquises au cours des deux siècles écoulés, cet essai souhaite contribuer à objectiver notre regard vis-à-vis de ceux qui sont et, plus encore, seront nos meilleurs alliés pour accroitre la résilience des villes aux changements globaux (changement climatique, érosion de la biodiversité…).

L'auteur

Technicien forestier et ingénieur écologue, David Happe s’investit depuis plus de vingt-cinq ans en faveur de l’étude et de la protection de la biodiversité. Au travers de nombreux articles publiés dans des revues à destination du grand public ou des professionnels, il s’est tout particulièrement attaché à mettre en valeur la diversité et le rôle essentiel de la flore en général et des arbres en particulier. Actuellement, il exerce comme expert arboricole indépendant. En 2021, il a reçu le Prix de l’Arbre pour Arbres en péril, son précédent ouvrage publié aux éditions Le mot et le reste.

Informations pratiques

Au chevet des arbres - Pour réconcilier la ville et le végétal
David HAPPE
Le Mot et le Reste, en librairie le 17 mars 2022 (déjà disponible en pré-commande)
160 pages
ISBN 978-2-36139-997-9
Prix 15 euros

Comment se procurer l'ouvrage ?

Disponible en librairies et sur les plates-formes de vente en ligne

Plus d’informations sur https://lemotetlereste.com/critiquessociales/auchevetdesarbres/

7 commentaires

    1. Merci pour votre commentaire. Dans mon livre, je souhaite montrer que l’on peut être, dans bien des cas, au chevet d’un arbre de manière non interventionniste. Cette expression est parfois utilisée dans les médias locaux. Quelques fois, je vous rejoins, c’est malheureusement pour mettre en lumière des interventions qui, en réalité, ne font que précipiter le dépérissement d’arbres déjà fragilisés par le stress hydrique ou autres « agresseurs » biotiques ou abiotiques.

  1. Les architectes dessinent souvent beaucoup de verdure autour des constructions qu’ils conçoivent. Mais quand il y a déjà des arbres sur les zones en chantier tout le monde oublie 2 choses

    – Les arbres ont des racines (on protège le tronc mais on creuse au pied de celui-ci comme si les racines s’enfonçaient verticalement)
    – Les arbres ont besoin d’eau (le goudron est parfois appliqué jusqu’au tronc!)
    – Les arbres poussent : combien de murs à 1 ou 2 m d’un platane ou d’un marronnier?
    – Tasser la terre ou déposer des matériaux polluants au pied d’un arbre vont limiter sa durée de vie

    Comment se fait-il que les architectes et les ouvriers du bâtiments ne soient pas mieux formés?

  2. Une formation d’arboriste-élagueur existe au CFPPA d’Angers le-Fresne (49) :

    https://www.lefresne-angers-segre.fr/formations/cs-arboriste-elagueur-2/

    Il s’agit d’un métier peu connu peut-être parce que récent ?

    Je n’ai rencontré dans toute ma vie qu’un seul arboriste élagueur qui d’ailleurs connaissait David HAPPE.

    En décembre 2021 à la tombée de la nuit (17 heures) il travaillait à l’inventaire du patrimoine arboré d’une commune de l’agglomération orléanaise.
    Je l’ai laissé travailler même si j’avais plus d’une question à lui poser sur son métier.

    1. Merci pour ce commentaire. Effectivement, les métiers relatifs à l’arbre d’agrément (arboristes au sens large) sont finalement assez récents. Pour l’anecdote historique: en France, la première définition officielle de l’arboriculture ornementale a été rédigée à l’initiative de la mission Paysage du Ministère de l’Équipement en 1982.

      Et malgré cela, bcp d’entre nous sont encore confondus avec nos collègues forestiers. L’un des sujets de mon livre vise justement à mieux distinguer ces deux corporations. Or, l’approche de l’arbre en tant qu’individu et au sein d’un collectif arboré qui ne relève pas d’un peuplement forestier est très différente. Pour ma part, même si j’ai suivi un cursus de formation spécifique à l’arbre d’agrément, je suis initialement issu de formation forestière. Mais d’autres collègues – issus du secteur du paysage, de l’agronomie et autres – disposent de très bonnes compétences arboricoles. Chacun de nous a toutefois sa sensibilité propre.

      Cordiales salutations arboricoles et botaniques,
      David

    2. A propos du Loiret, mon livre dresse le portrait de qq arbres qui s’y trouvent et qui ont marqué ma carrière d’expert arboricole. Curieux de savoir si qq lecteurs loiretains devineront le site concerné 😉

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