Le bunk de la médecine arabo-islamique et le naskaphthon de Dioscoride, un seul et même simple

ARTICLE / Découvrez le nouvel article de Jamal Bellakhdar, Le bunk de la médecine arabo-islamique et le naskaphthon de Dioscoride, un seul et même simple dans la Revue d'histoire de la Pharmacie, n° 413, mars 2022.

Le bunk de la médecine arabo-islamique et le naskaphthon de Dioscoride, un seul et même simple. Partie I : étude analytique des textes anciens pour un essai de détermination – Revue d’histoire de la Pharmacie, n° 412, décembre 2021, pp. 509-526. Partie II : contribution de l’ethnobotanique à l’interprétation des textes anciens : proposition d’élucidation – Revue d’histoire de la Pharmacie, n° 413, mars 2022, pp. 75-84. 

En nous basant sur l’analyse des descriptions relatives au bunk recueillies dans des écrits arabo-islamiques de différentes époques et en comparant celles-ci, d’une part à ce que nous savons  substances aromatiques naturelles qui circulaient autrefois dans l’ancien monde, d’autre part aux données botaniques que nous avons collectées dans la littérature scientifique, nous avons tenté d’élucider la nature énigmatique de ce simple aromatique pour lequel une identité franche et nette n’avait jamais été posée jusque-là. Cet examen comparatif, entrepris au plus près des textes anciens et des connaissances acquises aujourd’hui sur les végétaux, leurs propriétés et leurs usages, nous a permis d’avancer une proposition mettant un nom sur la nature de ce bunk, en accord avec les différentes interprétations que nous ont données les auteurs anciens.

En parvenant ainsi à définir la nature de ce simple aromatique, nous avons du même coup avancé dans la connaissance de ce qu’a pu être le naskaphthon de Dioscoride, dont les auteurs arabes les plus anciens ont fait leur bunk, alors que les sources grecques, latines et occidentales médiévales ou post médiévales n’ont rien apporté de convaincant à son sujet ; et pour cause : le naskaphthon de Dioscoride était un produit étranger très peu connu dans le monde grec.

Cette proposition s’est trouvée confortée par une observation ethnobotanique que nous avons faite ces dernières années d’un produit et d’un usage peu répandus, mais qui ont toujours cours chez des tribus d’origine arabe du Grand sud marocain et qui présentent toute l’apparence d’une survivance du bunk de la pharmacopée arabo-islamique médiévale.

Informations pratiques

Titre de l'ouvrage : Revue d'histoire de la Pharmacie, n° 413
Auteurs : Société d'Histoire de la Pharmacie
Date de publication : mars 2022
eISSN 1775-3864
Prix indicatif : adhésion à la SHF

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