Stage : Étude de la flore sauvage et des réseaux d’interactions (plantes-pollinisateurs) avec Vigie-flore
Laboratoires d’accueil :
- Accueil institutionnel et physique pour le laboratoire de mise en collection des insectes floricoles : Institut d’Écologie et des Sciences de l’Environnement de Paris (iEES Paris), UMR 7618, 4, Place Jussieu, Bâtiment 44-45 – 4e étage, 75005 PARIS
- Accueil institutionnel et physique pour le terrain d’échantillonnage : Centre d’Écologie et de Sciences de la COnservation (CESCO) du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), UMR 7204, 43 rue Buffon, 75005 PARIS
Équipe encadrante pour ce stage :
- Responsables scientifiques : Pr Nathalie MACHON (CESCO – MNHN), Pr Emmanuelle PORCHER (CESCO – MNHN),
- Coordinateur scientifique Dr Éric MOTARD (iEES Paris)
Tél. : 01 44 27 38 09
Port. : 06 15 46 62 74
Courriel : eric.motard@sorbonne-universite.fr - Chargée d’étude flore : Florence DEVERS et doctorante Solène AGNOUX (CESCO – MNHN)
Références dans le domaine :
- Fontaine, C.; Dajoz, I.; Meriguet, J. & Loreau, M. 2006. Functional diversity of plant–pollinator interaction webs enhances the persistence of plant communities. PloS Biolog, 4: 129-135
- Ockinger, E. & Smith, H. G. 2007. Semi-natural grasslands as population sources for pollinating insects in agricultural landscapes. Journal of Applied Ecology 44: 50-59
- Martin G., Devictor V., Motard E., Machon N. and Porcher E. 2019. Short-term climate-induced change in French plant communities Biol. Lett. http://doi.org/10.1098/rsbl.2019.0280
Problématique :
Les activités humaines ont un impact sans cesse croissant sur la biosphère. Les conséquences de ces activités sur les écosystèmes se caractérisent principalement par une perte de biodiversité et une diminution des espaces naturels et semi-naturels au profit de l’urbanisation ou des cultures intensives.
Dans ce contexte, le fonctionnement des écosystèmes et donc la capacité des écosystèmes à fournir des services écosystémiques aux sociétés humaines sont menacés. La pollinisation est l’un des services écosystémiques touchés par les activités humaines. Parce qu’elle est indispensable à la reproduction de la majorité des plantes à fleurs, la pollinisation est un service écosystémique majeur : elle conditionne le maintien de la biodiversité des communautés de plantes sauvages, mais aussi la reproduction de nombreuses espèces de plantes cultivées et par conséquent la production alimentaire. Il est alors très important d’appréhender l’impact des activités humaines sur la composition des communautés végétales, la structure et le fonctionnement des réseaux d’interactions plantes-pollinisateurs. Dans ce contexte, les suivis de biodiversité sont un outil incontournable pour évaluer les changements d’abondance des espèces et les changements de composition des communautés à différentes échelles spatiales.
Le but de ce stage est de participer, au sein d’une petite équipe de stagiaires (6), à des collectes de données sur les réseaux d’interactions plantes-pollinisateurs couplés aux inventaires floristiques de 50 mailles en Île-de-France suivant le protocole Vigie-flore. Ces 50 mailles sont échantillonnées par le CESCO depuis 2005 afin de réaliser un suivi particulier de la flore d’Île-de-France dans le cadre du programme de recherche Vigie-flore.
Pour chaque maille Vigie-flore échantillonnée, des données d’interactions plantes-pollinisateurs seront récoltées à proximité des sites d’étude sous la forme 1) d’observations de la faune pollinisatrice dans un patch fleuri, dont les espèces végétales seront déterminées, en appliquant le protocole du SPIPOLL et 2) de comptage du nombre d’interactions entre chaque groupe de pollinisateurs et la plante en question durant une période de temps donnée et 3 de capture au filet des insectes pollinisateurs présents durant une période de temps donnée.
Les inventaires seront réalisés dans toute l’Île-de-France sous les tutelles d’Éric MOTARD, Florence DEVERS et Solène AGNOUX.
Les étudiant⋅e⋅s pourront mobiliser les données récoltées depuis 2009 dans le cadre du programme Vigie-flore, et les données récoltées depuis 2017 sur les interactions plantes-pollinisateurs en Île-de-France pour contribuer à l’analyse des données et/ou à la production d’un rapport scientifique, bien que ce ne soit pas obligatoire. Les données ainsi récoltées et analysées pourraient permettre à l’étudiant⋅e de déterminer s’il existe une corrélation entre la richesse de la flore et la richesse des pollinisateurs dans les différents habitats d’Île-de-France.
Licence (L1, 2 ou 3), DUT ou BTS.
Stage non rémunéré, d’une durée de 2 mois.
Période de stage : Du 3 juin au 26 juillet 2024 soit 2 mois
Candidatures (CV & Lettre de Motivation) à envoyer avant le 01/05/2024 à eric.motard@sorbonne-universite.fr