Urtiquand, nouveau réseau de suivi de la processionnaire du pin

Pour suivre les évolutions du cycle de la processionnaire du pin dans le contexte de changement climatique, Inrae monte le réseau de suivi Urtiquand.

En France, les scientifiques ont cumulé plus de 70 ans de recherche sur la processionnaire du pin. Ceci a permis une meilleure compréhension de sa biologie ainsi que le développement de plusieurs méthodes de biocontrôle.

Actuellement, le changement climatique entraine des perturbations dans le cycle de développement de nombreux animaux: c’est le cas de la processionnaire du pin. Dépendant notamment des températures, le cycle diffère d’une région à l’autre et nous observons des décalages dans le temps par rapport aux normales de saison. L’ONERC (l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) a d’ailleurs reconnu la processionnaire du pin comme un indicateur du changement climatique.

Pose d'un piège automatisé
Agent installant un piège automatisé Captrap en hauteur pour suivre le vol de la processionnaire du pin - Image fournie par l'auteur

Pour caractériser ces évolutions, les chercheurs d’Inrae ont mesuré les changements de cycle dans 6 régions de France. Aux mêmes dates, ils ont prélevé des nids dans les arbres et comparés les stades de développement des chenilles entre régions. Ils ont également suivi le vol des papillons à l’aide de pièges qui comptabilisent automatiquement le nombre de captures. Ces données ont permis de vérifier les hypothèses sur le cycle de la processionnaire du pin dans une région et commencer à développer des cartes de présence des processions pour alerter le citoyen du risque urticant.

Pour être le plus précis possible, les scientifiques ont besoin de données dans toute la France. Pour cela, ils montent un réseau de suivi de la processionnaire du pin, le réseau « Urtiquand ». Il s’appuie sur des collectivités ou privés partenaires qui investiraient dans des pièges automatisés et accepteraient de partager les données ainsi récoltées. Les communes auraient des informations locales sur le vol de l’insecte chez elles et pourraient faire de la sensibilisation auprès des citoyens. A terme, ces données serviront à affiner les cartes de risque et permettront d’alerter les populations sur les périodes de processions de façon précise.

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