L’arbre qui cache la forêt, une série à voir sur Arte
« En compagnie de peuples autochtones, de scientifiques ou d’activistes, chaque arbre nous ouvre les portes d’une forêt, d’un monde foisonnant où les espèces s’organisent, s’allient et se battent pour leur survie. Des caméléons cachés dans les baobabs aux rennes de la forêt boréale, des écosystèmes entiers tutoient les plus hautes cimes. En six épisodes, une immersion dans les forêts aux quatre coins de la planète. »
Présentation de la série sur Arte
Disponible sur le site d’Arte jusqu’au 09/08/2024
Durée d’un épisode : 43 ou 44 min
« Au Canada, dans la forêt pluviale du Grand Ours, au milieu des conifères, se dresse le majestueux cèdre rouge de l’Ouest, l’un des grands sages de la forêt. Les nations amérindiennes Nuxalk communiquent à travers lui avec les esprits de leurs ancêtres.
Guillemot marbré, wapiti ou limace-banane… : de nombreuses espèces, du plus petit insecte aux gourmands mammifères, profitent de son tronc et des recoins de son feuillage touffu. Depuis des millénaires, il veille sur la forêt et sur l’océan voisin. Car chaque année, autour du cèdre, la forêt est bouleversée par le retour des saumons, qui viennent s’y reproduire. Les ours, qui les capturent, les dévorent à l’ombre des arbres. À la merci des charognards, les restes sont ensuite dispersés au pied des racines. Mais dans la nature, rien ne se perd… L’azote et le phosphore des poissons en décomposition s’infiltrent dans les sols et nourrissent la forêt. Dans cet écosystème unique, forêt et océan collaborent. Lorsque les grandes pluies lessiveront le sol forestier, emportant ses nutriments charriés par les rivières jusqu’à l’océan, les baleines à bosses se régaleront. Mais cet équilibre millénaire est menacé par l’exploitation du bois… »
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« Dans la forêt sèche de Madagascar, chaque baobab a son histoire et chaque histoire, son baobab. Refuge de la biodiversité, cet arbre majestueux abrite lézards, margouillats, serpents, oiseaux et petits mammifères.
Chez les Sakalavas, des gardiens silencieux veillent sur la ressource la plus précieuse : l’eau. Chaque famille possède son puits, qu’elle creuse pour y stocker de l’eau de pluie et survivre à la saison sèche. Cette citerne peut contenir jusqu’à 120 000 litres d’eau. Au ras des racines du baobab, les fourmis géantes retournent le sol, permettant à l’eau de s’y infiltrer pour le plus grand profit des espèces végétales. À son sommet, ses fleurs délicates, s’ouvrant quelques heures au printemps, attirent les sphinx, ces papillons de nuit géants. Les fleurs pollinisées deviennent alors des fruits à coque, contenant des graines essentielles à la reproduction du baobab. Il y a quelques siècles, ces fruits nourrissaient une faune disparue : oiseaux-éléphants, lémuriens géants et tortues déchiraient leur écorce et semaient les graines dans un ballet vital pour l’arbre. Désormais, le baobab, incapable de mener à terme son cycle de reproduction, dépend de l’homme qui a pris le relais de ses anciens alliés. »
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« Au cœur de la forêt amazonienne, le kapokier, dépositaire des légendes fondatrices du peuple Wayana, se dresse en majesté au-dessus des palmiers, des muscadiers et des arbres à noix. À 50 mètres de haut, ce géant vert sert de refuge suspendu à une multitude d’espèces, son tronc, ascenseur naturel, leur offrant un accès direct au ciel.
Libellules et demoiselles y déposent leurs larves au cœur des broméliacées, des plantes-citernes qui accumulent des litres d’eau dans leurs feuilles. Des centaines d’organismes aquatiques s’y reproduisent, apportant à leur tour aux plantes des nutriments essentiels. Échange de bons procédés encore dans le sous-bois : si les fourmis Azteca défendent le cecropia, l’arbre en retour héberge la colonie et produit pour elle un miellat nourricier. À la saison des pluies, avec les inondations, les poissons se font jardiniers, dispersant les graines aux quatre coins de l’Amazonie. Droit dans ses racines contreforts, le kapokier est bien amarré… Mais le réchauffement climatique et la déforestation rongent cet écosystème unique au monde… »
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