Découvrez le #botacteur mis à l’honneur ! #6
Je suis Élodie. S’il y avait un mot pour me présenter et me définir, ce serait peut-être la curiosité. Je suis curieuse de tout ce qui m’entoure, avec un petit faible pour les plantes, que ce soit lors de balades, de randonnées, en garrigues, ou dans les champs, jusqu’à mon intérieur où je ramène un peu de jungle jusqu’à chez moi.
Je suis coordinatrice de programme participatif et j’ai rejoins l’association Tela Botanica il y a plus de 6 ans maintenant. Mon rôle est d’accompagner le développement des programmes de sciences participatives sur la flore urbaine, comme sTREETs, le suivi de la flore des pieds d’arbres en ville ou Sauvages de ma rue. Mais aussi les observatoires citoyens, comme l’Observatoire Des Messicoles (ODM), des plantes qui poussent dans les champs. Et les outils collaboratifs, comme Smart’Flore qui permet de créer des sentiers botaniques numériques. Donc concrètement mon rôle c’est aussi de faire le lien entre le monde de la science et les citoyens. Ça s’illustre par des choses très simples, comme des outils adaptés aux besoins du monde de la science avec des protocoles de sciences participatives simplifiés et aux besoins également des citoyens qui souhaitent découvrir la flore, notamment avec le développement d’outils comme des guides d’identification, des tutoriels… Tout ça permet le déploiement de nos programmes sur le territoire en accompagnement aussi des structures qui le souhaitent. Donc mon rôle peut être aussi de former d’autres structures à l’échelle de l’ensemble du territoire, des associations locales, et des communes qui sont intéressées par exemple pour relayer des programmes à leur échelle et faire vivre les projets localement.
Alors les deux premières choses qui m’ont intéressé sont le réseau et la botanique. Je trouve génial l’idée de rassembler tous les passionnés de botanique qu’importe leur emplacement et leur niveau, et de former un réseau qui partage le même amour des plantes. Et je trouve aussi que la force du collectif et du collaboratif est très riche. C’est un réseau qui partage ses connaissances et qui s’entraide, par exemple avec l’identification des plantes. Donc on peut être tout à fait débutant quand on participe. Et ensuite, on s’améliore et on commence à reconnaître de plus en plus de plantes. Aussi, ça permet de créer du lien. Le réseau peut se retrouver autour de sorties botaniques notamment, et je trouve ça super. Et ça me tenait aussi beaucoup à cœur de rejoindre une association pour partager des valeurs avec une équipe de salariés qui est investie. Tela Botanica c’est aussi une structure qui est fondée autour de valeurs, par exemple, des outils libres, gratuits et accessibles à tous, et des données qui sont librement téléchargeables, et autour d’un objectif commun qui est de faire de la botanique un bien commun, accessible à tous.
Je travaille sur des observatoires citoyens et des programmes de sciences participatives, sur la flore urbaine avec sTREETs et Sauvages de ma rue, mais sur les plantes messicoles avec l’Observatoire Des Messicoles (ODM). Également, sur une communauté de projet “Auprès de mon arbre” qui a pour objectif de rassembler plusieurs protocoles autour des arbres . Mais aussi sur des outils et des dispositifs collaboratifs comme Smart’Flore qui permet de créer des sentiers botaniques numériques. Je travaille aussi sur des Instances Nationales, c’est-à-dire, on représente Tela Botanica à l’échelle de la France métropolitaine et on échange avec d’autres structures qui également font des sciences participatives, et donc on se partage nos actualités et nos problématiques, et ça permet de créer du lien sur d’autres thématiques.
L’Observatoire Des Messicoles (ODM) est né suite à un constat : les plantes messicoles, donc plantes compagnes des moissons, sont en régression. Certaines espèces sont en train de disparaître. Donc il y a eu un Plan National d’action qui a été lancé par le Ministère de la Transition Écologique, pour rassembler tous les acteurs autour de la thématique des plantes messicoles. Tela Botanica en a fait partie et c’est dans ce cadre que se crée l’Observatoire Des Messicoles qui est lancé officiellement au printemps 2016. Donc son objectif c’est à la fois de sensibiliser les citoyens à ces plantes d’intérêt qui sont menacées aujourd’hui, et d’améliorer la connaissance de la répartition de ces plantes en France métropolitaine. C’est un projet qui est en partenariat avec le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées et Montpellier Supagro.
L’observatoire Des Messicoles (ODM) est un programme participatif qui a pour but d’inviter les citoyens à signaler la présence des plantes messicoles, leur abondance, et le type de milieu où l’espèce a été observée.
Alors, pour participer, c’est très simple, suffit de choisir un espace agricole que ce soit une parcelle de céréales, une zone maraîchère, des vignes, un verger ou même une friche et ensuite il faut inventorier les plantes messicoles qui s’y cachent.
Sur la fiche terrain, que vous retrouvez sur l’espace projet de l’Observatoire Des Messicoles (ODM) sur le site de Tela Botanica (à télécharger ici et à imprimer), vous pouvez noter les espèces identifiées, leur abondance et la zone du champ où vous l’avez observé. Si vous n’êtes pas certain de son identification, il n’y a pas de soucis, il suffit de prendre en photo l’espèce en question et quand vous allez saisir vos données en ligne vous pourrez joindre vos photos pour que le réseau vous aide à retrouver la plante en question.
Retrouvez tous les outils sur le site Tela Botanica dans la rubrique projet, puis sciences participatives, et là vous aurez accès à l’espace projet de l’Observatoire Des Messicoles. Vous pouvez vous abonner au forum et rejoindre le projet. Et dans la rubrique outils, vous aurez l’outil de saisie en ligne, la cartographie des données. Vous pourrez également trouver tous les outils de participation dans la rubrique porte-document où vous avez notamment le guide d’identification des messicoles, la fiche terrain, et d’autres outils qui vous seront utiles.
Je pense que ce projet permet de changer de regard sur ces espèces qui parfois peuvent être qualifiées de mauvaises herbes à tort. Ce sont des espèces qui poussent spontanément sans avoir été semées et qui poussent au milieu des espèces cultivées. On retrouve par exemple le bleuet, le miroir de Vénus, l’adonis. Et quand on s’intéresse à ces plantes et qu’on apprend à les identifier et à déterminer leurs usages, elles en ont d’ailleurs énormément, en médecine, en alimentaire, en ressources pour les insectes pollinisateurs, ce sont aussi des plantes hôte auxiliaire de cultures, on change automatiquement de regard. Puis là c’est gagné, on a envie de les préserver sous l’enjeu de ce projet car certaines plantes messicoles sont en voie de disparition aujourd’hui.
Je dirais oui que j’ai plutôt la main verte. C’est quelque chose que j’aime beaucoup, m’occuper des plantes, les bouturer. Puis chaque année je fais un potager. J’aime bien aussi faire des expériences végétales, par exemple faire des tentatives de germination de noyaux et autres. Donc plutôt la main verte !
Alors ça c’est une question très dure. Il y en a beaucoup trop. Mais pour rester dans la thématiques des bêtes des champs, je dirais le bleuet, donc Cyanus segetum Hill pour le nom latin. C’est une espèce emblématique. Et je le trouve très joli. En plus elle a un grand intérêt, que ce soit en tant que ressources pour les insectes pollinisateurs, donc nectar et pollen, et elle est aussi utilisée depuis très longtemps en phytothérapie notamment pour ses propriétés apaisantes et décongestionnantes.
Alors je dirais que je suis plutôt une botaniste amateur. Je pense que j’en ai encore beaucoup à apprendre et la botanique nous réserve encore plein de surprises et de découvertes.
➡️ Cette semaine, participez au défi n°6 en découvrant les plantes messicoles grâce au nombreux outils et dispositifs permettant d’identifier et répertorier ces plantes. Partez à l’aventure en allant dans un espace agricole, comme une parcelle de céréales, une zone maraîchère, des vignes, un verger ou encore une friche. Puis munissez-vous de la fiche terrain pour inventorier les plantes messicoles qui se cachent dans cet espace !
Pour rappel, si vous n’êtes pas certain de son identification, il est possible de prendre en photo l’espèce en question et de joindre vos photos lors de votre saisie de données en ligne, afin que le réseau vous aide à retrouver la plante en question.
Vous pouvez également vous inscrire au projet l’Observatoire Des Messicoles (ODM) pour avoir accès au forum et aux nombreux outils collaboratifs !
Montrez-nous votre côté #botacteur ! Partagez avec nous sur les réseaux sociaux des photos de vous en plein défi ou des photos de plantes prises sur le vif, avec quelques mots sur votre expérience et vos ressentis… Laissez-vous guider par votre curiosité et votre créativité et n’oubliez pas d’ajouter le #botacteur pour diffuser la flore sur la toile 🙂