Focus sur les mangroves de Martinique

La mangrove est une zone humide, où pousse un certain type d’arbre de la famille des palétuviers. Les racines-échasses poussent dans l’eau, dans une terre argileuse, et les troncs s’élèvent au-dessus du niveau de la mer. Elle accueille une faune très diversifiée.

La mangrove est un élément prépondérant dans la biodiversité des territoires insulaires. Elle protège les coraux et empêche l’érosion des côtes. Elle consiste également en une protection contre les phénomènes climatiques tels que les cyclones, les ouragans ou les tempêtes tropicales. C’est aussi un lieu de reproduction pour les tortues de mer par exemple.

Surprenant, étrange, phénomène naturel ou conséquence du réchauffement climatique ?

En 2020, en Martinique, un phénomène a interpelé la toile. La couleur de l’eau de certaines mangroves devenues roses. Ce phénomène est appelé Mangrose.

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature partage son expertise de cette activité naturelle sur son site internet.

L’émergence des mangroses serait en réalité une succession évènements, en particulier la “multiplication explosive” d’algues de Dunaliella salina ; associée à un manque d’eau et une augmentation de la salinité.

Bien que surprenant, ce phénomène serait ponctuel et réversible.

Bien que nécessaire à notre écosystème, des manquements persistent au niveau du respect de l’environnement et de l’écologie.

En effet, depuis une semaine, en Martinique, plusieurs associations font entendre leurs voix contre la construction d’un complexe touristique de 9 villas à l’Anse-Mitan, en Martinique, détériorant la mangrove de l’Anse-Mitan. Ce complexe tend à s’étendre dangereusement sur les limites de la mangrove. Cette urbanisation se traduit par la coupe d’arbres de la mangrove et la bétonisation de l’espace naturel.

Interpelé par l’Assaupamar, association agréée de protection de l’environnement et du patrimoine martiniquais, à l’origine des appels à manifester, le Maire des Trois-Ilets répond dans un communiqué de presse daté du 9 février 2023 “qu’il n’a jamais donné une telle autorisation et n’en a point été avisé par les services de l’État ou l’Office national des forêts d’une demande de ce type”.

Dans le même temps, le 2 février dernier, la France a alloué un budget de 3 millions d’euros en 2023 à la restauration des zones humides telles que les mangroves en coopération avec l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO).