Vu sur la toile #67

Découvrez les articles, vidéos et podcasts qui ont attiré notre attention ces dernières semaines. À la une cette semaine : "Sciences participatives : les chercheurs ont besoin de notre aide", à lire sur le portail interministériel biodiversitetousvivants.fr.
renouée
Renouée des oiseaux, Tela Botanica CC BY-SA

À la une : "Sciences participatives : les chercheurs ont besoin de notre aide" sur biodiversitetousvivants.fr.

« Pas nécessaire d’avoir fait de longues études scientifiques pour apporter sa pierre à l’édifice de la recherche sur la biodiversité. Les sciences participatives, c’est aider les chercheurs depuis chez soi de manière ludique en enrichissant leurs données et leurs connaissances. Et en matière de biodiversité, les observatoires Vigie-Nature permettent de découvrir la diversité des dispositifs de sciences participatives ! Focus sur quatre d’entre eux.

Vigie-Nature est un programme global de sciences participatives porté par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). Son objectif : observer et suivre la biodiversité qui nous entoure à l’échelle nationale. En enrichissant les données des chercheurs du MNHN, le réseau des observateurs participe ainsi à l’amélioration des connaissances sur la biodiversité et à une meilleure compréhension des changements locaux et globaux à l’œuvre. En ville comme à la campagne, pour les observateurs débutants ou aguerris, pour les citoyens volontaires ou les professionnels, Vigie-Nature s’appuie sur des protocoles simples et scientifiquement rigoureux à la portée de tous les curieux de biodiversité. Alors, pourquoi pas vous ?

À l’affût des insectes pollinisateurs avec le Spipoll

De plus en plus menacés, les insectes pollinisateurs occupent une place déterminante dans l’organisation des écosystèmes. Ainsi, pour enrichir la recherche des écologues, le Spipoll (Suivi photographique des insectes pollinisateurs) a été lancé en 2010 à destination du grand public. En collaboration avec l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), le programme vise à constituer un « immense jeu de données sur l’ensemble des cortèges d’insectes pollinisateurs ou floricoles pour étudier leur diversité et les réseaux de pollinisation en France », indique Mathieu de Flores, chargé de mission sciences participatives à l’Opie. Le principe : choisir une espèce de plante en fleur, photographier tous les insectes qui s’y posent durant 20 minutes, les identifier puis partager ses collections de photos en ligne grâce aux outils fournis. Un protocole simple, ludique mais tout de même scientifique et rigoureux qui permet « l’exploitation, la reproduction et la comparaison des données entre elles par les chercheurs », assure Mathieu de Flores. Des données dont la puissance de frappe est d’autant plus forte que l’on dénombre des milliers d’observateurs réguliers en France. Que ce soit avec un appareil photo ou l’application mobile, la démarche naturaliste change le regard des participants sur la biodiversité qui les entoure, à tel point « qu’ils deviennent même d’excellents spécialistes de l’observation et du comportement de certains groupes d’insectes ! » confie Mathieu de Flores. Photographes amateurs, à vous de dégainer !

Ouvrir les yeux sur la flore urbaine avec Sauvages de ma rue

Bien qu’elle puisse se faire timide, la biodiversité urbaine tient une place singulière dans nos villes. C’est pourquoi le réseau des botanistes francophones Tela Botanica invite les citadins à recenser les plantes sauvages de leurs quartiers grâce à son observatoire participatif Sauvages de ma rue. En partenariat avec les laboratoires du Centre d’écologie et de sciences de la conservation (Cesco) du Muséum national d’histoire naturelle, le programme souhaite « faire de la botanique un bien commun accessible à tous en s’appuyant sur un protocole scientifique », explique Élodie Masseguin, coordinatrice des programmes participatifs à Tela Botanica. Fort de plus de 100 000 données depuis 2011, Tela Botanica met à disposition des outils numériques. Il existe également un guide d’aide à l’identification de plantes communes en ville (Guide des plantes sauvages des villes de France, Le Passage Eds) en complément de l’application gratuite PlantNet, qui aide à identifier les plantes photographiées. De quoi rassurer les participants qui peuvent, en plus et s’ils le souhaitent, faire appel au réseau des botanistes de Tela Botanica suite à la transmissions de leurs données en ligne. Sensibiliser est un enjeu majeur pour l’association puisque le programme change les perceptions sur les plantes de villes, « trop souvent considérées comme de mauvaises herbes », selon Élodie Masseguin. « On se rend compte que la biodiversité autour de nous est très importante : au pied des arbres, sur les trottoirs, dans les pelouses mais aussi autour des fleurs où l’on retrouve des insectes, des pollinisateurs et même des oiseaux », renchérit-elle. Et la boucle du programme de sciences participatives ne s’arrête pas là puisque, chaque année, une lettre de résultats contenant des analyses vulgarisées est envoyée aux participants. « C’est une manière de montrer la finalité des données des observateurs, de les encourager et de les fidéliser », conclut Élodie Masseguin. Botanistes en herbe, à vous de jouer ! »

Extrait de l’article sur biodiversitetousvivants.fr

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3 commentaires

  1. « Une orchidée très rare découverte dans un espace vert de Toulouse ». L’article indique que « de nombreuses études ont montré l’impact massif – bien qu’insuffisant – du confinement sur la santé de la Terre, notamment sur les émissions de CO2. »
    Certes, mais cette baisse des émissions ne se retrouve pas dans les niveaux de concentration mesurés à Hawaï sur le sommet du volcan Mauna loa, le site de référence pour la mesure de l’évolution du CO² planétaire…

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