Retour sur l’appel à rédaction ethnobotanique

« Depuis combien de millénaires dure cette guerre brûlante entre l’homme et les
orties ? Existaient-elles même, ces plantes détestées, avant que le premier campement, la première hutte, n’eussent révélé le premier groupe humain ? Car les orties suivent l’homme partout, poussent littéralement sur ses traces. [. . .] Ne seraient-elles pas plutôt déléguées par le peuple des herbes pour vivre de nos souillures et, s’en nourrissant, pour les effacer ? Nous avons coutume d’y voir des ennemies, les plus haïssables des plantes ; il est vrai qu’elles sont rébarbatives, que les grâces de la couleur, du parfum, leur ont été refusées, qu’elles brûlent dès qu’on les frôle, mais nous leur pardonnerons ces disgrâces (quand on vit aussi près de l’homme et des herbivores, ses alliés, il faut bien s’en défendre en apprenant leurs innombrables vertus. »
« Pour le botaniste, la fleur est l’organe de la reproduction d’un grand nombre de plantes (les Phanérogames ou plantes à fleurs). Ses couleurs et son parfum ne sont pas de simples accessoires, mais les outils mêmes de la survie de l’espèce ; « La sexualité est au cœur de l’existence des fleurs » dit joliment Jack Goody qui ajoute : « et de leur rôle dans la vie humaine ». Pourtant, ce rôle varie avec les cultures. Au Laos, traditionnellement, les fleurs n’ont aucune fonction ornementale, elles sont soit destinées au culte, soit mangées en légumes. »
Les fleurs-légumes du Laos
Pour le botaniste, la fleur est l’organe de la reproduction d’un grand nombre de plantes (les phanérogames ou plantes à fleurs). Au Laos, traditionnellement, les fleurs n’ont aucune fonction ornementale, …
« Alors que j’écrivais un conte où je décrivais une potion de sorcière, composée de plantes plus ou moins maléfiques, il m’est arrivé quelque chose d’étrange… C’était la fin d’un jour humide et chaud à Malte et le soleil disparaissait dans un rouge flamboyant. Derrière moi, sur la terrasse, trônaient deux magnifiques Cycas et comme je lâchais le stylo pour les arroser, je vis dans l’un des deux pots à fleur de lys qu’une plante s’était invitée… Pas n’importe laquelle de surcroît. Une de celle dont je parlais dans mon conte : la morelle noire. Elle ne savait pas ou plutôt elle savait très bien qu’elle était ma plante préférée. »
L’ensorceleuse : la morelle noire
Connaissez-vous l'ensorcelante morelle noire ? Dans le cadre de notre appel à rédaction sur les usages des plantes, Christian Grenouillet, biochimiste et conteur, vous propose de la découvrir !
« Sous le soleil un paysan chemine, les champs d’agaves bleus ondulent, une hacienda se dresse un peu plus loin, à l’horizon les rangs d’agaves se lancent à l’assaut des pentes d’un volcan nommé Tequila. Ce paysage si évocateur, c’est le Mexique bien sûr, un paysage modelé par la relation entre l’homme et une plante extraordinaire : l’agave. L’Unesco a déclaré Patrimoine de l’Humanité cette région autour de la ville de Tequila, dans l’état de Jalisco au nord-ouest de Mexico. C’est un des sites mondiaux à protéger, exemple particulièrement représentatif d’une réussite admirable de la coexistence de l’être humain et de la nature. »
L'agave et la tequila dans l'histoire
Dans le cadre de notre appel à contribution sur l'ethnobotanique, Michèle van Panhuys-Sigler nous emmène aujourd'hui au Mexique, à la découverte de l'agave et de la tequila !
« Le 3 avril 2019, l’Union Européenne a accédé à la demande présentée par le Cambodge dans le but d’obtenir le label IGP pour son sucre de palme produit dans la province de Kampong Speu. La province de Kampong Speu se trouve dans le centre du Cambodge, non loin de la capitale, Phnom Penh. Le sucre de palme est produit par réduction de la sève du palmier à sucre, ou palmier Palmyre, ou borasse, ou encore rônier. L’aire géographique bénéficiant du label IGP comprend la partie orientale de la province de Kampong Speu et quelques districts de la province voisine de Kandal. »
L'utilisation du palmier à sucre : le sucre de palme de Kampong Speu
Cette année, le sucre de palme cambodgien s'est vu attribuer le label Indication Géographique Protégée (IGP) par l'Union Européenne. L'occasion pour Pascal Médeville de mettre en lumière ce sucre issu …
« C’est l’été, la saison des prunes ! Les prunes, oui, il y en a tant sur les étals en cette période estivale. Celles dont il est question ici ont la peau d’un profond bleu-violet. Des quetsches ? Non ! Prenons le temps de parler plutôt de prunes un brin plus lointaines, des « prunes » africaines, que l’on trouve dans les pays de la zone humide d’Afrique centrale. »
Ethnocuisine : la "prune africaine" ou safou et ses usages au Cameroun
Même en plein cœur de l’été, les brèves d’ethnocuisine ne comptent pas pour des prunes ! Aurore Rimlinger, doctorante à l'Institut de Recherche pour le Développement, nous emmène aujourd'hui à …
« Quand le naturaliste Carl Von Linné (1707-1778) donne son double nom à la belladone, Atropa belladonna L.1753, il sait que celui-ci est tout à fait approprié. Le savant suédois fait référence à Atropos, une des trois Moires grecques (Parques dans la mythologie romaine), l’inflexible qui coupe le fil de la vie que ses deux sœurs ont fabriqué et déroulé. Le mot belladona renvoie à l’italien Bella donna (belle dame) ou à Bellona, déesse de la guerre romaine dont les prêtres buvaient le jus de la plante. »
Belladone et les sorcières ou histoire d’une beauté fatale
Séverine Breuvart vous propose de partir à la découverte de la belladone, Atropa belladonna, et de ses usages à travers les temps. Cet article est diffusé dans le cadre de …
« Dans la culture chinoise, les végétaux occupent une place tout à fait particulière. Les « jardins classiques » édifiés à toutes les époques par les lettrés, les jardins des palais princiers ou impériaux, constituent une composante majeure de la civilisation chinoise ancienne. Ils se distinguent souvent par leur grande élégance et par le soin infini apporté à leur construction. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller visiter les jardins de Suzhou, la « Venise chinoise » à propos de laquelle Marco Polo ne tarit pas d’éloges, dont les jardins les plus célèbres ont été ajoutés au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Ces « jardins » comprenaient bâtiments d’habitation, plans d’eau, rochers savamment agencés, et bien sûr une sélection soigneuse de plantes et de fleurs. »
Les quatre hommes de bien : les symboles végétaux du lettré chinois
Nous partons aujourd'hui à la rencontre de l’univers végétal chinois avec les « quatre hommes de bien », quatre espèces symbolisant les vertus confucéennes : la fleur de prunus, l’orchidée, le bambou …
« Lorsque l’on s’intéresse un peu à la gastronomie khmère, on ne manque pas d’être frappé par l’incroyable diversité des végétaux consommés. En plus des fruits et légumes importés au Cambodge de France ou d’autres pays (piment, poivre, tomate, pomme de terre, courgette, avocat…), le pays khmer offre à ses habitants une multitude de fruits et légumes plutôt « exotiques » et souvent inconnus des Occidentaux. Parmi ces végétaux qui sont livrés à la convoitise des gastronomes avertis, plusieurs espèces de fleurs, que nous passons succinctement en revue ci-dessous. »
Quelques fleurs comestibles de la gastronomie cambodgienne
Pascal Médeville nous emmène aujourd'hui dans un voyage culinaire et ethnobotanique avec un article sur les fleurs comestibles du Cambodge. Lorsque l’on s’intéresse un peu à la gastronomie khmère, on …
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